Dans le précédent billet, Sandra évoque son parcours et son projet de formation, suivre une licence 3 info com à la rentrée prochaine. Seul souci, l’indemnité mensuelle que prévoit de lui verser le Pôle Emploi tourne autour de 1 000 euros.
« Je me demande vraiment comment je vais pouvoir vivre avec si peu d’argent et les frais que je dois payer, s’interroge Sandra. Aujourd’hui, j’ai une proposition d’emploi en CDI avec une vraie rémunération. Certes, je n’ai pas envie de galérer financièrement mais le contenu du poste proposé (reporting, gestion budgétaire, statistiques…) ne me tente guère. Du coup, je ne sais pas quoi faire. Dois-je lâcher la reprise d’études pour ce job ou poursuivre mon projet de formation avec les difficultés financières prévisibles ? »
Merci Sandra de votre confiance. Votre question semble légitime : devez-vous suivre une formation qui mène à votre nouveau choix professionnel ou accepter un poste rémunérateur mais insatisfaisant ?
Mûrir votre projet de formation, vous l’avez fait et vous semblez sacrément motivée par votre projet de reconversion. Vous avez bien compris que reprendre ses études permet d’évoluer dans sa carrière, et l’expérience se révèle souvent très riche. En général, celles et ceux qui tentent l’aventure ne le regrettent pas. Comme la plupart d’entre eux, vous ne pouvez concilier un emploi avec cette formation qui va vous prendre beaucoup de temps. Vos revenus vont donc largement diminuer, mais vous conservez tout de même une indemnité mensuelle pour vous permettre de vous former. Cette contrainte est à prendre sérieusement en compte, vous en avez conscience.
Anticiper. Mais avez-vous imaginé les solutions alternatives qui peuvent vous permettre d’arrondir vos fins de mois ? Ou avez-vous un recours en cas de difficultés financières, parents, amis… ? Il vous faudra de toute façon revoir à la baisse le niveau de vos dépenses afin de vous adapter à cette nouvelle situation. Sinon, vous risquez de ne pouvoir suivre la formation jusqu’au bout, et ce serait bien dommage.
Reporter. L’autre solution qui vous est offerte est d’accepter le poste qu’on vous propose malgré votre manque de motivation à son égard. Ceci vous oblige à reporter votre entrée en formation mais pas forcément à l’enterrer. En effet, vous pouvez inscrire votre projet dans un processus à plus long terme. Dans ce cas, pourquoi ne pas viser le financement par le biais du Congé individuel de formation qui garantit un meilleur niveau de rémunération ? Mais aurez-vous la patience d’attendre ?
Choisir. Quoi qu’il en soit, vous êtes la seule à pouvoir prendre la décision, en toute connaissance de cause. Quelques internautes ont peut-être conseils et idées à vous proposer pour faciliter votre reconversion.
Sandra, nous attendons avec impatience la suite de vos aventures !
Bonjour Sandra,
Que de rebondissements dans ton projet, c’est palpitant ! Contente de voir que tu as choisi de persévérer malgré les embûches, bravo ! Et vu la façon dont tu parles de ton métier idéal, il ne fait aucun doute que tu es passionnée, alors ce serait vraiment dommage de ne pas foncer !!! Pour ce qui est de Rome, attends-toi à être un peu déçue, le patrimoine n’est justement pas très bien mis en valeur – ce qui peut t’ouvrir des opportunités ^^ – il faut bien un oeil aguerri comme le tien pour s’y retrouver, parmi toutes les « couches » d’époques superposées ! Bon voyage en tous cas 🙂
bonjour,
merci Sandra de me laisser ton adresse mail.
tu as plein de beaux projets en tête et c’est un avis personnel mais il faut essayer de tout faire pour que notre vie s’en rapproche le plus possible.
à bientôt bises.
J’adresse dans tous les cas, ma chère Cathy, tout mon soutien, et j’espère vraiment que ton projet aboutira le mieux du monde.
Tiens nous au courant ! Je te laisse mon mail en cas de besoin : wagner.sandra@gmail.com
Bonjour Cathy et merci à toi. Merci pour ton soutien et pour ta volonté de me remonter le moral (rires)Oui c’est dur, et je suis dans la même situation que toi. Je pense tout simplement que tous les reconvertis sont passés par les mêmes phases que nous. C’est tout simplement humain de se poser des questions, d’être plongé et torturé par les doutes quant aux choix à effectuer. Aujourd’hui, j’écoute la chanson de Goldmann « C’est ta chance ». Je ne sais pas pourquoi mais il me booste, c’est incroyable car les paroles me parlent très ouvertement. Hier après-midi, je suis allée admirer l’exposition d’Emile Gallé au Musée Georges de la Tour à Vic sur Seille. J’en ai pris plein les yeux et j’ai été ébahie devant la richesse et la beauté de toutes ces oeuvres, à tel point que j’en avais les larmes aux yeux et la chair de poule en sortant. Ca ne m’était jamais arrivée à ce point ! J’étais scotchée, sans voix, tellement ces créations sont magnifiques et même raffinées avec un gros soupçon de poésie et de finesse. Par ailleurs, quand j’ai lu dans la presse que le dernier des survivants de la « Der des Der » est décédé, pareil ça m’a vraiment marquée. Il y a toujours une grande émotion, quant on s’aperçoit qu’une page historique aussi importante que celle-ci se tourne à tout jamais. Il y a comme un grand vide. J’espère que l’on tâchera de faire le maximum et bien plus encore pour préserver la mémoire de ces martyrs, envoyés au front, l’âme quasi naïve et innocente, sans se douter de ce qui les attendait au tournant !!! Ca me marque d’autant plus que je suis née en Lorraine et que mes deux arrières grands-pères ont du sûrement participer aux combats. Ca fait partie intégrante de mes racines et du passé de ma terre natale.
Dans tous les cas, quand je me retrouve sur un lieu tel empreint de mémoire historique, ou dans un musée, je ne sais pas pourquoi mais je rencontre la lumière. On dirait un poisson qui retrouve son élément ! Même si je ne voyage pas géographiquement, je navigue à travers le temps et les époques avec un ravissement total. Dimanche prochain, j’irais visiter l’expo de Majorelle, je suis bien impatiente de m’y rendre ! D’ailleurs, comme le corps a parlé pour moi , je n’ai plus à douter un seul instant de la voie à emprunter. Je serai toujours hantée par les doutes jusqu’à la fin du parcours et des angoisses, c’est évident. Il y a tellement d’embûches à surmonter et d’énergie à déployer : c’est normal que l’on flanche de temps à autres. Mais une chose est déjà certaine, je me focalise désormais sur l’ici et maintenant et ce que je me dis là c’est que 5 ans de bonheur intense m’attendent là dans l’immédiat et je suis méga méga pressée.
J’ai envoyé en parallèle un dossier au CNED pour apprendre l’italien. Je suis fascinée depuis toujours par l’Italie et Rome c’est le projet de mes rêves. J’aimerais énormément m’y rendre, assez souvent même, car ça ne me dérangerait pas du tout d’y vivre, à condition de vérifier si l’image plus ou moins idéalisée que je m’en fais, correspond bien à la réalité.Encore une dernière chose : nous, contrairement à d’autres, sommes dotés de qualités immenses : c’est que nous avons l’audace, le courage, l’humilité et une volonté farouche et peu commune couplées à une capacité incroyable de rebondir quelque soit les situations. On a tous commis des erreurs, mais si l’on sait en tirer le positif et l’essentiel pour dresser devant nous un parcours conforme à ce que nous sommes, nous ne devons jamais douter de l’intérêt de notre vie. Je suis souvent fatiguée de me battre, ça peut devenir épuisant à force mais pourtant, ce que je constate, c’est que c’est le lot de la vie et de tout le monde. Ce n’est pas évident de toujours prendre les choses du bon côté, mais le rêve nous aide à poursuivre nos rêves de gamin et c’est le principal. Et finalement, à votre avis, la fierté serait-elle la même si nous n’avions pas autant sué pour parvenir à nos buts ?? Perso, j’en doute un peu quand même……..
A bientôt bises
Sandra
Accroche toi, ne te laisse pas abattre, suis ton projet. Tu auras eu le mérite de le faire. » qui ne tente rien n’as rien ».
bonne continuation dans la concrétisation de ton beau projet et pour tous les autres à venir …
Cathy
bonjour Sandra,
j’ai lu ton témoignage par hasard en cherchant un témoignage comme le tien et il m’a fait beaucoup de bien. J’ai un diplôme dans un domaine que je n’aime pas rien que de penser retravailler la dedans ça me déprime car je rentrais énervée, je pleurais tout le temps, j’étais triste, j’avais perdu beaucoup de poids, j’étais d’humeur maussade, j’étais vraiment invivable…. un jour, j’ai trouvé un boulot stable mais J’ai fini par perdre mon boulot pour de multiple raisons et ça m’a fait un grand choc… je ne voulais pas le perdre bien que j’étais mal physiquement et psychologiquement. pfff, vie de merde, je suis partie en vrille. Et puis, j’ai réfléchis à mon avenir professionnel. Puisque je n’aime pas voir même déteste et je regrette de ne pas trouver un mot encore plus fort pour décrire comme je le hais, le domaine pour lequel je suis diplômée , que vais-je faire ? bien que j’en ai une petite idée. Tout s’enchaîne, programme d’orientation professionnelle, formation pour confirmer mon choix, recherche de boulot, mûrir la question du je reprends des études ou pas ? je cherche un travail dans n’importe quel domaine et tant pis si je ne l’aime pas et que je déprime à nouveau mais en échange je gagnerai ma vie – ça fera plaisir à mon entourage-j’aurai un statut social-je ne ne serai plus la fille au chômage et mon projet je le jette à la poubelle ? bref, j’ai pris une décision mais toujours en doutant..récemment, inscription dans une école pour reprendre des études, mais continue à chercher du boulot sans trop de qualifications dans ce domaine chouette, quel beau projet. Mais il n’y a pas si longtemps, je reçois une proposition de travail, j’étais contente, je me prépare correctement à l’entretien et franchement l’entretien se passe très bien. Mais très vite, je déchante, les questions durant la nuit se bousculent, mon projet que vais-je en faire ? si je suis retenue pour ce poste, après, je ne prendrai plus le temps de concrétiser mon projet , préférais-je faire ce boulot ou aller étudier ?. le lendemain matin, j’avais trouvé les réponses à mes questions, ce boulot me remplissait de joie car j’aurai une rémunération, j’allais avoir un statut social valorisant( plus au chômage), je pourrai m’offrir une voiture, une nouvelle garde-robe, j’aurai un statut et tout le monde serai content de moi. mais au fond, les tâches de ce travail ne me plaisaient absolument pas et je ne me voyais pas du tout faire ce métier car ma personnalité ne colle pas. j’ai téléphoné pour tout simplement demandé quand je recevrais une réponse car j’avais un projet en cours ( je n’ai pas dis ça comme ça mais c’est le résumé) bref, elle a compris très justement « ne m’engagez pas » et c’est ce qu’elle fit. Maintenant encore je me pose cette question: Ai-je bien fais de suivre mon coeur ? ai-je bien fais de me permettre de refuser ce travail pour suivre mon projet?( oui, parce que si je n’avais pas se projet, je me serais accrochée à ce boulot) Je ne sais pas.
Mais pour moi, il vaut mieux que je reprenne des études qui me plaisent pour part la suite peut-être trouver un job sympa plutôt que d’accepter un boulot que je vais détester et pour finalement me dire 6 mois après, et bien j’aurais dû suivre mon projet.
C’est difficile la vie, il faut faire des choix et bien les faire car parfois notre avenir en dépend…. Je stress, j’ai peur, j’ai la boule au ventre d’avoir fais le mauvais choix , l’avenir me le dira.Une fois que j’aurai mon diplôme ( dans 3ans) je ne ferai plus la fine bouche, j’accepterai toutes les propositions d’emplois benh oui, j’ai envie et me réjouis de bosser dans mon choix professionnel. Ce qui me rassure c’est que je n’aurai plus de regret à ce niveau là,( il faut encore que je réussisse mes examens mais si je rate, j’aurai au moins eu le mérite d’avoir essayé) je ne me dirai plus j’aurai dû ou j’aurai pu ou je culpabilise de n’avoir pas su saisir ma chance. Une deuxième chance formidable…car être diplômée dans un domaine que j’aime est mon souhait depuis longtemps.
merci de m’avoir lue et d’avoir partagé ton histoire.
tout à fait ! Je voulais juste tous vous remercier de m’avoir lue et apporté votre attention à ce problème-là. Hier j’étais avec une amie qui me soutient. Nous sommes un petit groupe d’amis et nous nous voyons à des sorties en solos puisque nous sommes tous célibataires et nous nous comprenons.
J’ai un autre ami, professeur de médecine, qui m’a orientée vers l’amapa pour être auxilliaire de vie et perso à temps complet ça ne me dérangerait pas du tout,du tout, carrément moins par rapport au métier de réceptionniste qui exige énormément en terme d’horaires et de disponibilité. Auxilliaire de vie, c’est un métier parfois difficile car nous sommes confrontés à la vieillesse, la maladie et à la solitude des personnes âgées, mais en même temps ces personnes demandent beaucoup de réconfort et d’appui. C’est un métier humain, pas stressant, où l’on ne demande pas de remplir des objectifs.
Ce métier là me conviendrait bien, le temps de faire mes études : je serai indépendante financièrement même si le revenu n’est pas extraordinaire et surtout je pourrai payer mes études avec des horaires convenables qui me permettront d’étudier convenablement. Et essentiellement je ne devrai rien à personne surtout !!! Ni à ma famille, ni à personne. Par ailleurs je remplis en ce moment un dossier d’APL.
Je retrouve le moral là. J’ai de nouveau des objectifs et je m’aperçois que je dispose non pas seulement de connaissances mais de vrais amis qui me téléphonent ou viennent pour prendre de mes nouvelles et surtout ne me jugent pas mais m’apportent leur point de vue et leur esprit critique.
Merci à vous, Yves et Pascale, pour votre soutien, même virtuel. Ca fait énormément de bien de ne pas se sentir seule au monde quand tout part en vrille, du moins à première vue.
A bientôt et merci encore !
Sandra
Bonjour Sandra.
Le découragement que vous ressentez est très légitime mais ne le laissez pas prendre la main. Ca ne mène à rien. Une fois passée la déception, regardez les choses objectivement et avec recul.
Pourquoi ne pas entamer la première année ? Les choses vont à leur rythme, les pierres de l’édifice se posent une à une, et je constate que vous avancez. Vous n’avez certainement pas exploré toutes les possibilités. Et si financièrement, vous coincez, là aussi, il existe peut-être des solutions alternatives, boulot d’appoint ou autre. Et pour reprendre les études comme vous le voulez, ça en vaut la peine non ?
Vos projets avancent et les choses se dessinent, avec parfois le sentiment de pas en arrière, mais rien de plus normal dans ce type de cheminement.
Bon courage à vous Sandra !
Ne lâche pas le morceau Sandra; et ne baisse pas les bras.
d’un autre côté, tu as raison de t’affirmer par rapport à ton entourage, mais la communication est primordiale pour tous et couper les relations n’est peut être pas une bonne idée.
Au cas où une discussion t’intéresse, contactons-nous par mail.
@+
Merci à toi Pascale pour tes encouragements. Il se trouve finalement que je ne suis acceptée en L2 et non en L3 comme je l’espérais. Résultat une immense déception, un retour à la case départ en se demandant ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie…
Je reprends déjà à distance mes études d’Histoire car au départ la com n’était qu’une étape intermédiaire pour assurer mes arrières financiers le temps de préparer mes études. En réalité mon rêve d’enfant c’est d’être conservateur du patrimoine. Le pari est fou car au concours se présentent au moins 1000 candidats pour 15 places. Je prévois donc aussi de viser l’enseignement puisque mon désir le plus cher est le même : sauvegarder et préserver un patrimoine, transmettre à un public à la fois un savoir et un amour immodéré et immense pour l’histoire et l’histoire de l’art.
Maintenant il va falloir me trouver un job alimentaire pour financer mes études et avec la crise, on ne peut pas dire que ce soit gagné !!! Mais bon je prendrai ce que je trouve, pourvu que je puisse me plonger à corps et coeur perdu dans ce que j’adore le plus au monde. J’en prends pour 5 ans, mais c’est déjà là maintenant 5 ans de bonheur et de délectation rien que d’y penser : le rêve enfin de pouvoir me réaliser dans ce que j’aime MOI !!!
Je ne veux pas rentrer dans les détails de ma vie personnelle mais je suis en conflit ouvert avec mes proches, surtout mon entourage proche pour ne pas dire mes parents à cause de mon licenciement et de mon échec dans la voie du secrétariat de direction qu’ils m’avaient incitée à emprunter. Pourtant je m’ennuyais à mourir et c’est peu dire et au bout de 10 ans le burn out a failli réellement me tuer. Je n’en pouvais plus. Comme ils ne me comprennent pas, j’ai préféré pour ma survie personnelle, car les conflits ne datent pas d’aujourd’hui seulement, de couper court à toutes relations avec eux par peur qu’ils ne détruisent toutes perspectives, même en Histoire. Pourtant ça me rend terriblement amère mais je sens malgré moi que je n’ai pas le choix.
Bref, il y a vraiment des jours où je me demande vraiment ce que je fous là….non pas sur ce site très bien conçu mais dans la vie….cette putain de vie…
Sandra: moi j’étais responsable d’1 centre de profit (18h de taf réelles/jour et un boulot super intéressant).
Licenciée à tort et par un procédé inhumain en janvier, je me reconnais dans ton sentiment de n’être plus que pascale;
je suis en phase de création d’entreprise et je touche la moitié de mon salaire par l’assédic. Les factures incompressibles étant les mêmes qu’avant, on a revu notre mode de vie à la baisse gravement;
mais le plus dur, ce sont les questions qu’on peut se poser quand d’un statut on passe à un autre, quand l’angoisse de demain devient l’angoisse de chaque seconde.
Cela dit, la vie est une aventure qu’on a la chance de vivre quand on est en bonne santé; et l’aventure passe par des questionnements puisque l’inconnu fait tjs peur;
cela dit, quand on réfléchi trop on ne fait rien de même quand on se laisse submerger par la peur.
Ecoute-toi; et ai confiance en ton choix; après, tout roule!
bon courage.
Et je voudrais encore rajouter autre chose. Quand vous vous reconvertissez, forcément vous êtes confronté à de nombreux obstacles. Mais il y a une difficulté que je n’avais pas soupçonnée une seule seconde et pourtant je trouve qu’elle est très dure à vivre. Dans ma vie antérieure, j’étais Sandra, assistante de direction et mon travail n’était pas important mais essentiel pendant des années, il faisait partie intégrante de mon identité, même personnelle. Je me suis énormément impliquée pendant 10 ans dans mon travail, ce qui est considérable, on ne peut pas l’occulter. Aujourd’hui, je suis à la recherche d’un emploi et en même temps dans une situation d’entre-deux. Le regard des gens change : d’une part vous êtes à la recherche d’un emploi et d’autre part vous vous projetez sur un autre métier que vous n’exercez pas encore officiellement. Je m’apprête aujourd’hui à redevenir étudiante et soyons réaliste : ce n’est pas la même chose que d’être salarié, d’être intégré dans la société, de bénéficier d’un certain niveau de vie, toutes ces choses auxquelles vous devez momentanément ou longtemps y renoncer et donc en faire LE DEUIL.Et ce n’est pas un deuil purement matériel mais si j’ose dire, psychologique.
Je ne suis pour l’instant que Sandra, et point final dans le regard des autres, même si je me reconvertis. Je ne serai que chargée de communication dans 1 ans voire 2. Ce n’est uniquement qu’au moment de ma première phase de reconversion, et surtout après la fin de mon bilan de compétences, que cette difficulté-là est apparue : vivre et surmonter l’absence momentanée de statut.
C’est dire donc à quel point le travail vous structure et vous apporte bien plus en définitive qu’un salaire : une activité, certes un confort de vie, mais aussi des collègues, des relations professionnelles et de nombreux contacts, une position dans la société, même si vous trouvez votre emploi peu gratifiant.
Et cet obstacle-là, c’est largement à mes yeux, le plus difficile à surmonter par rapport à tout le reste. C’est là que je me suis aperçue à quel point ma vie professionnelle occupait une place plus que prépondérante dans ma vie tout court.
Mais je rassure, l’idée de me réaliser enfin et de me consacrer à un métier que j’aime beaucoup, m’incite bien entendu à poursuivre, au delà des obstacles jonchés sur ma route.
C’est effectivement ce que j’ai pensé et d’ailleurs j’ai refusé le poste en question. Comme j’ai une sainte horreur des maths et des chiffres, j’ai préféré laissé tomber, au risque de tout envoyer balader sur ce poste pour finalement me retrouver sans rien, au bout du compte.
J’ai aussi subi un burn out, donc je dois rester à l’écoute de mes désirs intérieurs et ne surtout pas les renier, même si les offres à priori restent alléchantes en terme de salaire.
Ce ne sera certes pas évident, mais je tente le pari quand même ! Merci pour votre réponse.
Je suis d’accord, c’est à Sandra de décider. Mais dans une situation comme elle la vit, il faut bien prendre en compte le long terme. C’est à dire qu’accepter ce job, c’est peut-être risquer de très vite s’ennuyer alors que la formation, c’est préparer l’avenir. Il vaut mieux traverser une période de vache maigre pour ensuite se sentir bien dans son travail non ?