Nombre d’enseignants émettent le souhait de changer de métier. Qu’en est-il des professeurs des collèges et lycées ? Quels sont les pistes de reconversion ? Pourquoi choisir le statut d’auto-entrepreneur ? Réponses.
Les professeurs des collèges (40 % des contacts de l’association apresprof.org) créent peu d’auto-entreprises car leur spécialisation disciplinaire les a en fait limités dans leurs compétences, et ils ont beaucoup de mal à franchir le cap d’une seconde carrière en moins de 12 mois. Parmi les enseignants qui ont entre 10 et 30 ans d’ancienneté, beaucoup ont attendu « le dernier moment » pour envisager une telle mobilité très différente d’une mutation. La seconde carrière envisagée est souvent synonyme d’usure dans le métier, c’est une mobilité de la résignation de conditions de travail devenues pénibles, voire insupportables.
Solution détachement
Ces enseignants passent des concours internes, ou externes, dans l’Education nationale ou rarement en-dehors, et ils sont de plus en plus nombreux, grâce à l’expertise que nous avons développée sur ce sujet, à rechercher une mobilité en détachement vers un autre ministère, une collectivité territoriale, ou en restant dans l’une des structures qui en proposent encore dans l’Education nationale.
Actuellement, il existe 30 000 emplois en détachement dans tous les ministères et 20 000 emplois en mis à disposition -l’Education nationale a supprimé tous les siens- ce qui constitue un stock d’emplois important. Ces postes se libèrent lors des départs en retraite de leurs titulaires, ou lorsqu’ils évoluent sur d’autres postes en détachement, ou demandent leur réintégration.
Marche à suivre
En moyenne, on observe qu’une personne reste entre 5 et 10 ans sur un même emploi en détachement. Ce type d’emploi se prospecte, et exige d’adresser un CV et une lettre de motivation pour espérer être convié à un ou plusieurs entretiens successifs. A leur issue, un seul candidat sera recruté, comme dans le cadre d’une candidature à un emploi dans le privé. Il faut donc bien se préparer, être le meilleur. C’est une course d’endurance, il faut être très motivé, conscient de ses compétences, de ses atouts, avoir eu des expériences professionnelles diversifiées, et intéressantes pour un recruteur, et être force de propositions, avoir de la conviction.
Des professeurs des collèges ont franchi le pas.
Fanny est devenue conseillère en formation au CNFPT et peut désormais être intégrée de manière définitive dans la fonction publique territoriale, après une année d’activité dans ces nouvelles fonctions. Marie-Hélène anime des ateliers de philosophie pour une collectivité locale. Hélène est devenue conseillère mobilité carrière auprès d’un rectorat. Maxime est chargé de mission dans le domaine culturel sur toute la France pour le CNDP.
Retrouvez ces témoignages sur le site www.apresprof.org.
Et les professeurs des lycées ?
Les professeurs des lycées (moins de 10 % des contacts de l’association apresprof.org) demeurent souvent dans l’enseignement, puisque les secondes carrières qu’ils privilégient y existent encore : enseigner en CPGE, en IUT, en BTS, à l’université, devenir conseiller en formation continue en GRETA, devenir inspecteur pédagogique régional, ou chef d’établissement. Peu d’entre eux se dirigent vers le privé, et quand c’est le cas, ils travaillent dans le domaine de la formation pour adulte, du conseil pour entreprises, ou créent leur entreprise de soutien scolaire.
Vous êtes professeurs des écoles, quels projets de reconversion vous réussissent ? C’est ici !
Un livre pour changer de job quand on est enseignant
Changer est une démarche progressive, une réflexion sur son propre parcours, ses compétences transférables. Le deuxième ouvrage rédigé par Rémi Boyer le permet. Et en toute autonomie puisque la première partie apporte au lecteur une méthode de pré-bilan de carrière qui s’est révélée très efficace au sein de l’association, lorsque les personnes qui les contactent ne savent pas dans quelle direction se reconvertir.
Enseignants et mobilité professionnelle – Conseils et outils pour choisir la vôtre – Editions Les Savoirs Inédits
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bonjour, je dois partir à la retraite en septembre 2013.Or, je n’en peux vraiment plus, à 54ans: épuisée, découragée, quelles solutions s’offrent à moi pour rester dans l’éducation nationale, sans perdre mes droits(échelon,date de départ) mais sans contact avec les enfants(travail administratif…etc)
merci à vous
Bonjour,
J’ai eu connaissance de l’association aideauxprofs par un article du Nouvel Obs. Je suis retraitée de l’Education Nationale et votre démarche m’intéresse mais comment être utile dans ce cadre ?
J’ai moi-même eu une carrière très mobile en termes de métiers mais au sein de l’institution : professeur certifié dans le secondaire, formatrice des enseignants dans mon académie, responsable de l’ingénierie de la formation continue, chef d’établissement et formatrice des personnels de direction. Merci de me contacter si cela vous intéresse.