S’installer dans la région de son enfance ou dans la maison de famille n’est pas un choix anodin. Originaires de Toulouse, Lille ou Manosque, ils ont franchi le pas. Ils nous racontent et livrent quelques conseils clés. Comment vivre ce changement ? Est-ce une bonne idée ?
Le lien aux racines reste fort pour la plupart d’entre nous. Un véritable cordon ombilical. Pourquoi après une période de vie ailleurs plus ou moins longue vouloir retourner d’où l’on vient ? Patricia, 38 ans, de retour à Strasbourg après une dizaine d’années passées à Paris constate : « je m’y sentais comme un poisson dans l’eau, mais je ne me voyais pas y construire mon projet personnel. Le mariage, la vie de couple, les enfants… Toutes ces notions sont rattachées à Strasbourg, ma région d’affection. » Est-ce à dire que le lieu d’origine représente une sorte de structure fondamentale. Le cadre propice à la construction d’un projet de vie ancré dans la durée. Pour certains d’entre nous, ça n’a pas de prix.
Changer de région = reconversion ?
Décider de déménager et de se construire ailleurs est un choix fort. « Le sentiment de connaître la région favorise le changement, explique Caroline, directrice de marques revenue sur Lille après huit ans passés à construire sa carrière de Dijon à Paris. Ça rassure. » Mais ça n’explique pas tout. La démarche s’envisage de façon plus globale. Côté vie privée, d’abord. « J’ai eu la chance, poursuit Caroline, que mon compagnon soit de Lille, lui aussi. S’il avait été breton, ç’aurait sans doute été plus compliqué. Côté vie pro ensuite. Changer de bassin d’emploi implique bien souvent une reconversion et les perspectives sont généralement plus limitées quand on passe de Paris à la province même si y faire carrière est tout aussi possible. Ce retour au source arrive souvent au moment où la priorité est plutôt accordée à l’épanouissement personnel.
Comment être sûr·e de prendre la bonne décision ?
Une fois la décision prise, se retrouver en terrain connu peut réserver quelques surprises. L’écart entre l’image que l’on se fait d’un endroit et la réalité peut être très important. « On tombe de haut, reconnaît Stéphane, revenu à Carcassonne au bout d’une vingtaine d’années passées en banlieue parisienne. On se dit que c’est la ville, la région qui ont changé, mais en fait c’est nous ! » Un constat qui demande parfois du temps avant d’être formulé. En attendant, pour lui, l’amertume est au rendez-vous. Déception d’autant plus grande que l’image entretenue par les racines trouve son origine dans les souvenirs d’enfance. Or, à l’âge adulte, les attentes ne sont plus les mêmes. Et d’argumenter : « sans parler de la mentalité : les gens, leur ouverture d’esprit, l’échelle sociale, tout est différent en province. C’est le choc des cultures et il est difficile d’y faire son trou. » A chacun de se forger son opinion.
C’est bien ou pas bien pour moi de retrouver ma région d’enfance ?
Qu’en est-il quand la motivation consiste à se rapprocher de ses amis et de sa famille ? Nicolas, opérateur de marchés financiers sur Toulouse, y est revenu en partie parce que ses parents vieillissent. Il veut être proche d’eux. « Je n’avais pas pris en compte qu’ils voudraient désormais déjeuner avec moi tous les dimanches, et me voir plusieurs fois par semaine ! » Rien ne garantit en effet que vos parents ne vont pas développer des rapports différents une fois la proximité géographique rétablie. Du coup, des sources de tension peuvent naître. Côté amis, même constat pour Nicolas. Le pire, c’est qu’ils vous considèrent désormais comme « le parisien de service ». C’est donc à Nicolas de s’adapter à eux, et non pas le contraire ». Si vous êtes surpris par certains aspects, vous ne pourrez pas faire changer les mentalités de toute votre région.
Retrouver ses racines pour le meilleur
Tout a changé, et vous le premier. Il est donc possible de tout redécouvrir sous un jour nouveau. « Et quel bonheur ! », assure Antoine, architecte revenu s’installer à Manosque après quinze ans passés en Angleterre. « Retrouver ses racines, au final, c’est apprendre à tout reconstruire, autrement, différemment. » Soit développer un tout autre rapport aux autres, à sa région, et faire tomber définitivement les clichés ancrés depuis l’enfance. « C’est une belle évolution, enchaîne Antoine, car cela demande une réelle remise en question. » En outre, cet état d’esprit s’enrichit à la fois de joies liées à l’enfance et d’une confiance acquise depuis l’âge adulte. « Au final, je ressens une impression de sérénité absolue, la certitude d’être au bon endroit, d’avoir bouclé une étape pour mieux en démarrer une autre ! » Retourner au pays de son enfance permet donc à certains de trouver une forme d’équilibre. Si vous aussi en rêvez et que vous êtes sûr de faire ce choix pour de bonnes raisons, alors lancez-vous !
Vous ou un de vos proches avez vécu cette expérience, racontez-nous.
Quels conseils donnez-vous à une personne qui souhaite revenir à ses racines ?
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Je suis en couple et voudrais revenir dans mon Jura qui me manque tellement mais mon compagnon ne veux pas me suivre ma famille me manque tellement que faire ?
Moi je suis née a Bourges quitté à l age 23ans.
Partie sur la côte d azur ou tout n etais pas rose strass et paillette.
Je vie depuis 1 an dans le lot et Garonne et la je me meurt à petit feu je dors très mal je me sens très mal,
J essai de retourner sur Nice malgré un bon salaire très difficile
Je ne suis pas de celle qui ce laisse censurées, ni ne ce laisse enterrer j ai acheter un véhicule de loisirs et je met un terme à mon calvaire en juillet seule moyen pour moi de prendre le Toro par les cornes , une porte ce ferme j en pousse une autre.
A Bourges j’y retournerai pas , et le lot et Garonne je vais l effacer de mes cauchemars erreur de parcours avec beaucoup de plume perdu .
Écoutons notre instinct il nous guide n ecoutons pas ce qui vous diront le contraire
Après une séparation très difficile et 2 ans hors de ma maison occupée par mon ex concubin, je vais récupérer ma maison. J’ai peur d’y retourner vivre seule avec tous les mauvais souvenirs. Pourtant je n’ai pas le choix. J’ai des angoisses très importantes
Montange : vous dites « rester ou retourner dans ma région d’origine ? ». Vous êtes d’origine bretonne et y vivez depuis 3 ans, qu’entendez-vous par région d’origine : celle du coeur, celle où vous avez vécu la grande partie de votre vie (Lyon ?). J’ai passé 3 ans en Bretagne, la PIRE de chez PIRE expérience de ma vie : on a qu’une vie et toujours en vie ! Le fond est malsain, de partout. L’histoire très chargée, très lourde de cette contrée imprégnée en chacun d’eux : bien-être et ressourcement dans la continuité d’une mythomanie-paranoia nimbée d’immense malhonnêteté, mauvaise foi, absence d’ancrage, de recul, de conscience de soi, de VIE, de Mouvement Fluide propre à la VIE. Que de l’impulsive lamentation, violent déséquilibre à se détruire les 1 les autres derrière une façade dite « celte » et connectée à la Nature…la mort les ronge, l’alcool et désespoir de vie idem. Ces 3 années sont un épiphénomène que pour la 1ère fois, au vue de mes voyages enrichissants, sera remis aux oubliettes pour mon BIEN-ETRE. Cette contrée est d’un glauque sournois : par SANITE, et car nous n’avons qu’1 VIE – il faut partir définitivement d’une atmosphère toxique, plus ou moins visible. Nous ne rentrerons pas das les caractéristiques humaines et géobiologiques (uranium-radium omniprésents dans le granite et dans l’eau, surplus de nitrates) : SUIVEZ VOTRE COEUR et VOTRE INTUITION. Vous voulez déjà creuse votre tombe ?
Là où je vais, en 1 journée : des gens rencontrées avaient le sourire, discutaient tranquillement autour d’un repas partagé, étaient détendus et vraiment ouverts.Sans être parfait, je vais REPRENDRE VIE !
Ne vous enfoncez pas plus que ça, vous n’en avez pas besoin. PARTEZ, et reconstruisez votre VIE dans un environnement plus lumineux, plus sincère, plus sain. S’épanouir dans une dynamique épanouissante est vital.
Cordialement
Je suis venue vivre en Allemagne il y a 30 ans.J en avais alors 25. Entre temps, j ai divorcé, mes enfants sont devenus des adultes independants et bien dans leurs peaux, j ai retrouvé du travail pour subvenir à mes besoins, mais je ne me sens plus à ma place…pas heureuse mais pas malheureuse non plus, sans doute trop solitaire.
En France, en Mayenne, mes parents sont décédés et mes relations familiales et amicales se sont essaimees. J ai peur de tout quitter, ne pas retrouver d autonomie financière, j ai l impression qu’ il est trop tard pour un nouveau départ, ca me déprime 🙁
« une personne qui souhaite revenir à ses racines »
Pour moi, le changement viendra de mon souhait de retourner au métier de mes ancêtres (1900), la terre et la culture mais sur une autre méthodologie de travail moderne.
En fait, plus de place à la créativité puisque celle-ci fait partie de mes dons mais en interaction avec le passé après une escapade de 120 ans par mes proches ancêtres que sont père et grand-père.
Ce n’est pas parce que je voulais faire ce que les ancêtres faisaient mais en pleine mutation de vie, j’ai trouvé que le métier de la terre était intéressant et qu’il permettait une grande part de créativité.
En tous les cas, il est bien que beaucoup de personnes prennent ce choix du retour à la terre sous différentes manières, cela permettra de repeupler des villages et de probablement reconstruire un faisceau d’activités autour de ceux-ci. Dans le même temps, ces repeuplements permettront à leur tour de recréer de nouvelles activités voir émerger de nouveaux métiers avec un indéniable avantage, une vie plus saine au grand air loin des différentes sources de pollution que représentent nos villes.
Suis ton coeur, accomplie ce que ta pensé la plus profonde te dicte car un jour ou l’autre tu verra tu serra poussé a prendre des decisions sans ton concentement. Donc suis ton coeur
Bonjour,
J’ai 44 ans, je suis demandeur d’emploi. Je suis lyonnaise d’origine bretonne. J’ai vécu 34 ans en Rhône-Alpes dont 22 ans à la Croix-Rousse puis 7 ans dans l’Isère pour suivre mon mari. Depuis 3 ans, je vie en Bretagne suite à une séparation. En instance de divorce, seule depuis 1 an car mon enfant à voulu vivre chez son père qui est resté dans l’Isère. Je dois me reconstruire aussi bien dans ma vie privée que dans un métier. Je ne sais pas quelle serait la bonne décision, rester ou retourner dans ma région d’origine ? Merci pour vos conseils
Je vis la même chose et je ne sais pas quoi faire, mais dans le bassin de Saint Etienne, les opportunités d’emploi sont rares (fort chômage)
Reste Lyon je n’ai pas envie d’y aller trop grand pour moi alors je reste sur Dijon (les gens sont froids) que faire merci pour vos conseils
J’ai habité à Lyon 5 ans : Lyon, avant d »être une grande ville, c’est une ville avec plein de quartiers différents, choisis le tien pour habiter ! Après explore et fais du tourisme dans la ville : Prends ton vélo (une carte, un pique nique et pourquoi pas un guide touristique, style guide du Routard) et explore différents quartiers, comme cela tu connaitras plein de choses différentes et tu vas vite te rendre compte qu’en vélo, ce qui donne une dimension humaine, au final, ce n’est pas si grand.
Après, fais la même chose avec une voiture pour les villes en banlieue de Lyon : Au bout de quelques mois et quelques week-end, tu verras, tu seras une des personne qui connait le mieux Lyon … Vas-y, choisis ton quartier-village pour habiter et vis l’aventure touristique dans le reste de la ville.