Jeune créatrice d’entreprise dans le domaine de la restauration de photographies anciennes ou abîmées, Caterina, 32 ans, raconte son parcours et ses motivations. Et évoque le grand bonheur ressenti aujourd’hui d’avoir osé se lancer. « A travers mon témoignage, je veux faire comprendre à ceux qui n’osent pas se lancer qu’en effet, c’est difficile et qu’on ne sait pas où une telle décision peut nous mener, mais qu’il ne faut pas étouffer une telle envie quand on à le pressentiment qu’on est fait pour cette voie ». Récit.
« Je ne me sentais pas bien dans mon précédent poste d’assistante commerciale bilingue et malgré la crise et un environnement professionnel instable et inquiétant, j’ai franchi le cap. J’ai demandé une rupture conventionnelle de mon contrat auprès de mon ex-employeur et je l’ai obtenue. Seulement voilà… je ne savais pas du tout comment j’allais envisager la suite de mon parcours. La lassitude à l’idée de me retrouver dans le même genre de postes me pesait.
Un loisirs…
Dans ce temps qui m’était donné, je me suis perfectionnée dans une activité que je considérais dans un premier temps comme un simple hobby. Je colorisais des photos, au départ surtout des photos de Marilyn Monroe. Ensuite, j’ai continué avec d’autres stars. Puis, je me suis lancée dans la colorisation de photos d’inconnus. C’est là que j’ai commençais à être contactée par des amis Facebook qui m’ont demandé de coloriser des photos de famille personnelles. Et ça s’est enchaîné.
… qui devient mon métier
Au fur et à mesure je suis passée de la technique de la colorisation à celle de la restauration, prenant véritablement à cœur de rendre vie à une photographie. Je me suis formée seule à ce métier notamment en suivant des tutoriels et en posant des questions sur des forums. J’ ai fait et refait à maintes reprises des retouches jusqu’à obtenir des résultats de plus en plus satisfaisants.
Coup de foudre
Petit à petit je suis entrée dans la vie des familles de ces amis, j’ai fait connaissance avec leurs ancêtres. Chaque photo était l’occasion d’un coup de foudre artistique et me donnait envie de la réparer, de lui donner un nouveau souffle. Je peux aujourd’hui passer des heures sur une photo à y travailler car je me sens alors dans une autre dimension.
Bénévole puis entrepreneure
J’ai malgré moi fait pleurer d’émotion des personnes qui redécouvraient de vieux clichés que j’avais réparées et colorées. On me remerciait d’avoir redonné vie gratuitement à leur photo. Jusqu’à ce qu’une de ces personnes me conseille de d’envisager de me lancer dans cette activité. Sur le moment, cela m’a surpris. Puis, c’est devenu évident.
Plaisir et autonomie
Voilà comment est récemment né Caterin’Arts, mon premier bébé professionnel. Il s’agit à présent de vivre de ma passion, ce qui me manquait jusque là dans mon parcours professionnel. J’ai avant tout envie d’accomplir des tâches quotidiennes avec plaisir et sérieux. Et j’ai un besoin énorme d’autonomie ! »
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