Comme beaucoup d’entre vous, Farid, 32 ans souhaite se réorienter. Il veut faire de sa passion un métier. Cette question vous concerne.
Photo by Farah from Burst
Il écrit : » Mon parcours a débuté dans un centre social, ce qui m’a permis d’obtenir mon BAFA et mon diplôme de secouriste. En parallèle, j’ai continué mes études jusqu’à devenir ingénieur. J’ai travaillé dans l’industrie quelques années puis j’ai repris une entreprise de 6 personnes. Il y a deux ans, j’ai arrêté cette activité. Il y a quelques semaines, j’ai intégré un grand groupe industriel où l’on m’a envoyé en formation en Amérique du Sud. Je me suis rendu compte que rien n’a changé. Les entreprises sont de plus en plus dures avec leurs collaborateurs. Je n’adhère plus au management. Je cherche à faire autre chose et ce qui me tente aujourd’hui, c’est le spectacle et la comédie. Comment faire pour réaliser ce projet ?«
J’ai envie de changer de vie professionnelle
En finir avec un job contraignant et frustrant, beaucoup en rêvent. Si comme Farid, vous envisagez de mettre vos aspirations en phase avec votre activité professionnelle, sachez que quelques-uns y parviennent. C’est le cas d’Adrien et de Servane, deux témoins de toutpourchanger.com. Mais de métier idéal, il n’y a pas. Quel que soit votre projet, il faut combiner un investissement important en temps et parfois en argent avec un talent certain et beaucoup de travail pour devenir artiste, artisan, jardinier, sportif ou aventurier professionnel. Vous devez donc garder les pieds sur terre. Comme toujours avant de se lancer, il est indispensable de réaliser un bilan global : motivations, nature des risques à prendre, compétences et ressources mobilisables afin de vérifier la solidité du projet. J’ai interviewé Pierre-Yves, un ancien cadre financier devenu ébéniste, qui conseille de ne pas partir sur un coup de tête « sans préparation préalable ni fort consentement des proches. Beaucoup de ceux qui pensent que j’ai de la chance d’avoir réalisé mon rêve ne voient que le côté idyllique. Ils ne se rendent pas compte des contraintes, voire des sacrifices qu’il a fallu faire. Ils ont une vision stéréotypée du parcours à mener pour y parvenir. On ne vit pas d’amour et d’eau fraîche ! »
Comment me préparer pour vivre de ma passion ?
Vous devez vous poser quelques questions-clés d’une part : comment mener votre projet à bien ? Quelles seront les conséquences sur vous et votre entourage : baisse de revenus, déménagement, travail au domicile, garde des enfants, déplacements… ? Sachez qu’exercer professionnellement sa passion n’est pas du tout pareil que de la pratiquer en passe-temps. Il y a obligation de résultat : cachet pour un comédien, droits pour un auteur, facture pour un artisan… Il faut donc éviter de se jeter à l’eau sans avoir testé et confronté son projet préalablement. Pour cela, partez à la rencontre des professionnels qui exercent dans le secteur que vous ciblez, faites des stages, et si vous n’avez jamais essayé, démarrez déjà en tant que comédien amateur. Inscrivez-vous dans une des nombreuses troupes existantes pour vous essayer à cet art. En attendant de vivre de votre passion, vous devrez de toute façon décrocher quelques missions dans l’industrie, en intérim ou CDD, afin de percevoir une rémunération et de pouvoir ainsi mener à bien votre projet.
Tout savoir pour me lancer et devenir artiste, artisan, jardinier, aventurier, sportif…
Prenez le temps de bien mûrir votre réflexion, testez l’activité sur le terrain pour vérifier l’adéquation entre vos aspirations et votre talent, repérez les financements mobilisables, calculez les ressources nécessaires à percevoir afin de pouvoir en vivre, explorez les possibilités de formation ou d’apprentissage pour multiplier les chances de réussir et d’atteindre vos objectifs.
Et bien entendu Farid, racontez-nous l’avancée de votre projet dès que possible.
Quant à vous, ami internaute, livrez-nous vos commentaires !
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Il y a t-il qqu’un comme moi, qui rêve de vivre de sa passion,pour moi c’est le théâtre,enfin tout ce qui touche à l’artistique.J’ai 40ans et je n’ai aucune expérience sauf celle de ma vie qui fait que je pense avoir du talent,j’aimerai parcourir les différents casting,assister à des pièces,faire des rencontres,pour multiplier mes chance de réussite,il faut vivre à PARIS,mais malheureusement c’est juste une question financière qui me bloquent,alors il y a t-il qq’un qui veuille tenter cette expérience avec moi,les frais serait divisés…et à 2 c’est plus sympa.
Jef, quel école à Paris? Cela m’intéresse. Merci
Jef, quel école à Paris? Cela m’intéresse. Merci
J’ai toujours eu une passion pour la musique, mais dans ma jeunesse je n’ai pas su l’exprimer. Après le bac j’ai tâtonné avant de choisir la facilité : je suis entré dans une banque, puis au bout de 8 ans (vers 30 ans) j’ai obliqué vers la comptabilité. Je n’ai jamais été à l’aise dans ce métier; plus les années passent, plus je trouve l’administratif ennuyeux.
En parallèle j’ai toujours pratiqué la musique en amateur : je ne joue d’aucun instrument mais vers 30 ans j’ai pris des cours de chant. J’ai fait partie d’une troupe d’opérette amateur encadrée par des pros, j’ai chanté quelque temps dans un ensemble vocal, et depuis quelques années je fais partie de 2 chorales (dont une que nous avons créée dans l’entreprise où je travaille comme comptable depuis 15 ans). En même temps j’ai toujours ressenti le besoin de composer (écrire les airs qui me venaient naturellement) et, en tant qu’autodidacte, j’ai été beaucoup aidé par le développement de la MAO (musique assistée par ordinateur, logiciels de composition de toutes sortes). A tel point que 3 de mes compositions pour chorale ont été chantées par celle de mon entreprise. Beaucoup de gens (y compris des pros) me disent que je suis doué.
L’événement déclencheur est intervenu fin 2009 : j’ai déclaré une maladie chronique héréditaire dont j’ignorais l’existence, pas mortelle mais qui peut faire beaucoup souffrir. Heureusement aujourd’hui je me considère comme un chanceux car cela semble se passer très bien (merci les médecins et les progrès de la science !). Mais à l’époque, avec la fièvre, les douleurs (je vous passe les autres symptômes pénibles) et l’angoisse de ne pas savoir ce que j’avais, couché toute la journée chez moi avant de passer 15 jours à l’hôpital en janvier 2010, j’ai beaucoup réfléchi, retour sur moi-même, analyse…
Plusieurs sujets d’ordre personnel me préoccupaient, et j’ai pris un certain nombre de décisions auxquelles je me suis tenu depuis.
Au niveau du travail mon cheminement a été le suivant : le jour où je prendrai ma retraite (pour des raisons d’ordre privé mon épouse est restée mère au foyer depuis de longues années), nous n’aurons pas assez pour vivre. L’âge de la retraite devant être bientôt reculé (c’est fait aujourd’hui), et si je n’en prenais jamais ? autant travailler tant que j’aurai vie et santé. Mais pour cela, il faut changer pour un travail qui me correspond mieux (je ne croyais pas encore à la musique à ce moment), en essayant de réduire au maximum le trajet travail, l’idéal étant le travail à domicile. Et j’ai pris cette décision de changer.
Pendant ma convalescence j’ai cherché toutes les idées de travail possibles pour lesquelles je ressentais une affinité. Puis quand j’ai repris mon travail, j’en ai parlé aux délégués du personnel qui m’ont conseillé le bilan de compétences. Alors tout a été très vite. Ayant repris mon travail le 15 février, j’ai fait le bilan entre fin avril et fin juin ; les tests ont fait ressortir que je n’avais aucune chance dans tout ce qui est commercial ou technique (fini le télétravail, le e-commerce…), par contre je suis fait pour la musique à 99%. Alors il faut y aller. Avec le conseiller nous avons cherché des formations possibles, et nous avons trouvé une école à Paris qui forme (entre autres) des amateurs pour devenir pros (non, ça existe ? on fonce !). Formation à temps plein possible en CIF, dossier déposé au Fongecif le 2 juillet ; malheureusement refus du Fongecif fin août…plus le temps d’attendre l’année prochaine, donc je me suis rabattu sur une seule matière dans cette école en utilisant le DIF (mon entreprise a tout accepté). Et me voici depuis fin septembre en classe d’arrangement-orchestration le mercredi, tout en restant comptable les autres jours, avec la ferme intention de devenir pro le plus vite possible en utilisant toutes les possibilités : formateur, compositeur, arrangeur, pourquoi pas créer un groupe de chanteurs ou un choeur… en tout cas l’auto-entreprise c’est quand je veux…
Pour la suite au prochain numéro il faudra attendre la fin de l’année scolaire !
Bonjour à tous,
Vous voulez travailler dans le cinéma ou l’audiovisuel ? Le Forum des métiers du cinéma et de l’audiovisuel en Île-de-France, les 19 et 20 novembre à Epinay-sur-Seine, vous propose pendant deux jours de vous présenter les formations dans les domaines du cinéma, de l’audiovisuel et des nouveaux médias, ainsi que les métiers auxquels ils préparent.
15 écoles de cinéma seront présentes, parmi lesquelles la Fémis, Louis Lumière et l’INA Sup. Venez les rencontrer, elles sont là pour vous orienter !
Au programme :
– 15 stands totalement interactifs,
– 4 animations & ateliers (Atelier maquillage, Dans la peau d’un présentateur TV, Atelier casting, Voyage dans les décors de cinéma),
– 8 débats pour rencontrer des professionnels et échanger sur leurs métiers aussi variés (Acteur, monteur, producteur, scénariste, motion designer, développeur de jeu vidéo, compositeur de musique de film, cascadeur, styliste…)
Bref : tout pour choisir sa formation et s’orienter le mieux possible !
Venez nous voir, c’est 100% gratuit !
Rendez-vous sur la page facebook pour plus d’info.
A bientôt !
PS : merci de l’autorisation à poster 🙂
oui il est certain de préparer sa reconversion et ne pas se lancer sans se soucier des débouchés, mais n’est pas t-il important de s’épanouir dans son travail ? il faut foncer, certes pas tête baissée, mais il n’y a pas meilleure richesse que de passer ses journées à faire ce qui nous passionne – toute personne motivée est obligée d’y arriver
Bravo pour ce site plein d’encouragements, d’aide et d’inspiration pour tout un chacun !
la reconversion ver un « métier d’artiste » est, je pense encore plus difficile car il faut rentrer dans un autre univers qui a ses propres fonctionnements. je suis passionnée de dessin mais trop âgée pour en faire mon métier. je vois bien comment les plus jeunes s’illusionnent. Ses passions demandent un long apprentissage et pendant ce temps il faut trouver des revenus. Une solution est peut-être de trouver un emploi qui à trait à cet univers. par exemple pour le théâtre un emploi technique: écléiragiste.. ce qui permet d’apprendre beaucoup en même temps; une idée comme ça.