Vivre à la fois en ville et à la campagne ou à Paris et en province, c’est possible. Ils sont de plus en plus nombreux à faire ce choix. Alors, sur les rails mais à quel prix ? Après l’enquête dans le précédent article, témoignages et conseils.
Photo by Tomáš Hustoles from Burst
Si la formule peut sembler alléchante, le tableau n’est toutefois pas que rose. Premier inconvénient, et non des moindres, l’aspect financier ! Malgré les abonnements proposés, prendre le train grève lourdement le budget. Par ses fonctions, Cédric effectue quotidiennement l’aller-retour Reims-Paris. « Le train tous les jours représente un coût réel (Cf. Focus), déplore-t-il. Sans compter les tarifs de stationnement prohibitifs aux alentours des gares. » On est loin de la dépense d’une simple carte orange. Il faut donc que le jeu en vaille la chandelle. D’autant que la marge de manœuvre en matière d’organisation est infime. « Les horaires sont une vraie plaie ! se désole Cédric. L’arrivée du TGV Est a bousculé la grille et on attend toujours des améliorations. » Sans parler de l’impossibilité de venir travailler les jours de grèves, par exemple. Enfin, rater son dernier train, quel enfer ! Pas question de prendre un taxi pour parcourir 300 kilomètres ! Mais alors, masochistes, ces pendulaires ? Fatigués, surtout : prendre le train, encore et encore, voir les mêmes paysages défiler, se lever aux aurores et devoir affronter toute une journée de travail… Ça n’est pas de tout repos. Attention à bien négocier le virage sous peine de ressembler très vite à un zombie… La solution pour contrecarrer les effets de la fatigue ? Tricher un peu, s’habituer à grignoter sur les rythmes de sommeil, éventuellement piquer un somme dans le train.
Vive le train-train quotidien ? La clé : s’organiser !
Cette première adaptation nécessaire débouche bientôt sur une modification en profondeur : les pendulaires sont de facto amenés à repenser complètement leur rythme de vie. À mieux le structurer. La conséquence ? Un sens imparable de l’organisation. Léa, par exemple, habite à Angers, elle monte à Paris quatre fois par semaine : « Mon planning est très serré, je n’ai donc pas de temps à perdre. » Résultat, elle se montre très efficace au bureau, pas question de se laisser déborder ou parasiter. Grâce aux technologies nomades, il devient en outre très facile de s’avancer sur le travail du lendemain. Et de gagner du temps. Un gain très vite consacré à l’amélioration de la qualité de la vie privée. Le trajet en train autorise en effet un sas de décompression qui permet de doucement basculer d’un monde à l’autre. Cette soupape hors du temps fait office de réelle coupure et permet, une fois rentré chez soi, de se consacrer au conjoint ou aux enfants sans se laisser perturber par les aléas du bureau. Léa va même encore plus loin : « au final, quand je dois rester sur Paris une soirée ou deux, cela offre une petite bouffée d’oxygène très profitable à mon couple. » Qui lui permet de se rendre compte qu’elle tient à son compagnon. Le train pour la paix des ménages ? En tout cas, effectuer chaque jour la navette convient très bien à la plupart de ceux qui l’ont choisi. Prêt à réserver ?
A suivre…
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