Changer de vie, réaliser ses projets, on en rêve tous un jour ou l’autre. Se lancer n’est pas une mince affaire même si le jeu en vaut la chandelle. Réussir son changement se prépare. Explications, témoignages et conseils. La suite…
Fabrice, 45 ans, fait partie de la première catégorie. D’abord vendeur, il réalise son rêve : intégrer le secteur de l’automobile. Son dernier poste : chef de vente chez un concessionnaire de la Marne. Régulièrement amené par ses fonctions à recruter de jeunes diplômés, il ressent petit à petit une frustration quant à son niveau d’études. Trop c’est trop ! Il commence à en avoir vraiment assez. « C’est à ce moment là que j’ai engagé une démarche qui m’aide à mûrir ma réflexion afin de construire mon projet et d’en évaluer l’impact sur ma vie et ma famille », explique-t-il. Il devrait entamer une formation prochainement.
Dire oui au changement
Pour passer à l’acte, Fabrice doit comprendre et intégrer sa situation actuelle, le regard des autres, le regard qu’il porte sur lui afin, dans un deuxième temps, d’affronter les perturbations qu’engendre immanquablement le changement. Fabrice franchit le pas, d’autres non. Est-ce les turbulences annoncées qui les empêchent d’entreprendre une démarche ? « Quelqu’un qui rêve depuis toujours d’apprendre la peinture peut ne pas oser suivre de cours par crainte de se confronter à ses manques éventuels ou au regard porté sur lui par un groupe d’individus », explique Dominique Clavier. Confiance et estime de soi s’avèrent indispensables pour oser concrétiser ses envies. Une estime de soi négative, parfois mise à mal depuis l’enfance, rend difficile la réalisation des projets personnels. Et lorsque le changement est contraint ? « Vécu comme une obligation, il s’opère dans la douleur », insiste Gérard Carton, fondateur d’un cabinet spécialisé dans l’accompagnement des conduites de changement. Rupture amoureuse, licenciement ou perte d’un être cher… Ces changements sont très difficiles à supporter. « L’individu entre dans une phase d’incompréhension qui peut être dure et longue et se demande pourquoi cette épreuve lui est imposée », précise-t-il. Prendre de la distance est le moyen d’accepter l’idée du changement choisi ou contraint et d’être en capacité d’imaginer la situation à venir. « La prise de recul permet d’envisager les pistes possibles, d’identifier les bénéfices et les peurs liés au bouleversement et à la nouveauté », explique Dominique Clavier. Solutions qui aident à prendre la distance nécessaire : un accompagnement type bilan de compétences ou coaching, un tour du monde, une réflexion poussée, du yoga… En fonction de sa personnalité et de la problématique de changement posée, chacun peut choisir le moyen qui lui convient le mieux pour se préparer à l’étape suivante.
À suivre…
Il y en a d’autres comme Fabrice qui hésitent à sauter le pas. Je pense qu’il ne faut pas se réfugier dans la peur, et se lancer.