Reprendre une formation ou retourner sur les bancs de l’université, pourquoi pas ? Mais pour aller jusqu’au bout de votre projet, ne perdez pas de vue les contraintes et les effets qu’entraîne une telle décision.
Photo by Sarah Pflug from Burst
Ceux qui l’ont vécu vous le diront, reprendre ses études à 30, 40 ou 50 ans, apporte une satisfaction incomparable. Véritable tremplin pour la carrière, c’est aussi une source d’épanouissement… qui a un prix. Nadège en témoigne. BEP compta en poche, elle s’oriente vers le secrétariat, puis gravit les échelons jusqu’à devenir responsable administrative. Petit à petit, elle se sent de moins en moins légitime aux fonctions qu’elle exerce. D’autant que son poste la conduit à recruter de jeunes diplômés.
Du travail à la pelle
A 41 ans, Nadège décide donc de passer un BTS qu’elle prépare par correspondance. Mais ce diplôme ne lui suffit pas. Son projet : obtenir un niveau en rapport avec son expérience. Un bilan de compétences l’aide à mûrir sa réflexion. A l’issue de la démarche, elle s’oriente vers les ressources humaines et vise une Licence puis un Master. Elle obtient un financement, puis en octobre c’est la rentrée. Ce parcours se dessine avec l’aval de son mari et de ses trois enfants âgés de seize, douze et neuf ans. Nadège se sent même « largement soutenue par sa famille ». Mais c’est sans compter sur les sept heures de cours par jour, la somme de travail à la maison et quelques nuits blanches. La situation se révèle bien plus tendue qu’elle ne l’avait imaginé. Elle ne pense plus qu’à ça. Elle dit même qu’il était temps que la formation arrive à son terme car « l’équilibre familial avait tendance à vaciller ».
Concilier formation et vie de famille
Concilier vie familiale et personnelle, voire vie professionnelle, avec la reprise d’études n’est donc pas évident. Une formation longue dure en moyenne huit à dix mois. Et ne se fait pas sans un impact qu’il faut savoir envisager avant de sa lancer. Sans compter la mobilité géographique parfois nécessaire pour se rendre en cours et, dans certains cas, l’absence de la maison toute la semaine. Il faut apprendre à gérer son temps et son organisation, mais aussi ménager des moments pour ses proches afin que chacun s’y retrouve. La décision de partir en formation se prend en toute connaissance de cause. Et quand on vit en couple, elle se prend même avec le conjoint, car il va jouer un rôle majeur dans le bon déroulement de la démarche.
Accrochez-vous !
En outre, attention aux décalages que cela entraîne parfois. Quand l’un se sent pousser des ailes, l’autre peut avoir l’impression de végéter. Enfin, n’oubliez pas non plus que la reprise d’études peut générer d’autres inconvénients, dépenses supplémentaires et baisse de revenus notamment. J’incite donc celles qui veulent évoluer par le biais de la formation à prendre en compte toutes ces conséquences. Car si vous n’y prenez pas garde, vous risquez de mettre votre projet à rude épreuve voire, pire, abandonner en cours de route. Franchement, ce serait dommage non ?
Pour ceux qui ont une RQTH, pensez aux formations alternance : il n’y a pas de limite d’âge pour les RQTH et les employeurs qui vous prennent reçoivent des aides. Perso j’ai 40 ans et je suis admis en Licence pro.
Erna…rien ne vous empeche de vous inscrire en fac si vous avez le bac.
Les frais d inscription sont de 160 environ, le statut de handicap n est pas du tout un frein.j ai une RQTH et j ai repris un Daeu ( equivalent du bac) puis j ai continué en licence.le Daeu c est en formation continue etsi vous avez deja travaillé vous avez le droit a1 remuneration.quant a la licence vous aurez un statut d etudiant en formation initiale si vous n avez pas de financeur ( fongecif ou employeur) mais vous avez le droit a la bourse du fait du handicap et sans condition d age! J ai 48 ans ,j etais aide soignante avec a la base un niveau 1ere au lycée et aujourd hui je suis en 2e année de licence de psycho.je galere parce que j ai un enfant de 5 âns que j eleve seule et loin de ma famille dans une region ou je n ai pas d amis donc aucun relai a part la creche avant et l ecole maintenant mais si vous n avez pas de contraintes familiales foncez?
Le pire de tous, c’est si quelqu’un envisage de prendre des cours/travails ou simplemant de s’enguager avec l’armée & en ayant au delà de 25ans inclue, ils ne nous laissent pas choisir notre carriére, on deviend des bouches trous simplemant là où ils sont en manque/disponible! On veut s’engager mais ils nous prennent pour des cons, mais lol quoi…
Plus ou moins d’accord avec le précédent commentaire, pour ma part j’ai la disponibilité et la volonté, pour le coût je visais un contrat pro (paye = smic) pour une licence pro de 12 mois c’était un sacrifice réfléchi, mais à la réception de mon dossier de candidature je suis informé que je suis trop vieux tout comme mon précédent diplôme trop vétuste… J’ai 36 ans. Nous sommes en 2018 ! Passé les 25 ans beaucoup de gens sont jugés périmés c’est dommage
En ce qui me concerne j’ai le temps et pas de contrainte familiale mais pas les moyens. Aucune banque ne veut accorder de prêt à une personne en situation de handicap en plus je suis classée dans les vieux.