Cette année encore, le 08 mars reste pour beaucoup une fête pour les femmes. Mais sont-elles vraiment à la fête alors que s’expriment les penchants les plus archaïques et que les réflexes discriminants à leur égard persistent ? Certainement pas.
Une fois encore, les femmes vont s’entendre dire « Bonne fête mesdames et mesdemoiselles ! ». Aujourd’hui, c’est la journée de la femme ! Mais comment parler encore de journée de LA FEMME comme s’il existait un modèle unique de femmes. Cette vision reste pourtant bien ancrée. Bien des Français croient encore que les filles ont un esprit plus littéraire que les garçons, que les « qualités » féminines et masculines d’origine biologique existent. D’après une très sérieuse étude réalisée par l’Insee, plus d’un Français sur deux pense qu’un enfant peut souffrir si sa mère travaille et une personne sur quatre qu’en période de crise économique, les hommes doivent être prioritaires pour trouver un emploi. Ces croyances justifient et excusent la différence de traitement à l’égard des hommes et des femmes et traduisent ce que croit dur comme fer une bonne partie de la planète.
Quid des droits des femmes ?
Bref, il ne s’agit ni d’une fête de la femme, ni même d’une fête pour les femmes. Ce jour-là, comme les autres, bien des femmes vivent le pire partout dans le monde au nom des différences supposées entre les sexes. En France, des discriminations subsistent dans tous les domaines : rémunération, tâches domestiques, retraite, représentation nationale… La Journée internationale DES DROITS DES FEMMES a au moins pour mérite de nous rappeler cette triste réalité.
Pourquoi les femmes se font toujours avoir ? – Yves Deloison – First psycho