Marre de voir les hommes squatter les bancs des assemblées. Vous vous sentez mal représentée. Alors, faites en sorte que vos idées et vos convictions entrent dans l’arène publique. Pour cela, suivez le guide. Et profitez des municipales pour vous lancer !
Si l’engagement en politique passe par des convictions et des idées, c’est grâce au temps et à des modes de vie appropriés que cela devient possible. En effet, ce n’est pas uniquement le goût du pouvoir qui mène plus souvent les hommes que les femmes à monter sur les estrades. C’est parce qu’ils s’octroient du temps pour l’action.
Règle n°1 : Se rendre disponible
Indispensable donc, vous rendre disponible. Vous vous dites, comment m’engager alors que je cumule déjà vie professionnelle et responsabilités familiales ? Peut-être est-il envisageable de mieux répartir les charges entre vous et votre conjoint, ou de déléguer certaines tâches… Car si vous partez en politique et que vous ne changez rien, votre double journée va se transformer en triple journée. En outre, comme la plupart du temps, les réunions politiques se tiennent souvent en début de soirée, il va falloir trouver des solutions. Les hommes y arrivent, pourquoi pas vous ? Sachez que si vous êtes salariée et candidate ou élue pour un mandat local, vous pouvez bénéficier d’autorisations d’absence, de crédits d’heures et d’un congé formation. Vous êtes en droit de vous absenter de votre poste de travail pour participer aux réunions ou exercer votre rôle. Vous disposez aussi d’un congé de 10 jours ouvrables pour faire campagne lors d’élections au conseil général, au conseil régional ou au conseil municipal si votre commune compte au moins 3 500 habitants. L’employeur n’est pas tenu de rémunérer ces heures, mais elles sont assimilées à du temps de travail et comptent pour le calcul des congés payés, des prestations sociales et de tous les droits relatifs à l’ancienneté. Ensuite, la commune peut compenser les pertes de revenus dues à votre mandat.
Règle n°2 : Militer dans un parti
Avant de briguer quelque mandat que ce soit, le mieux est d’adhérer et de militer dans le parti politique le plus proche de vos convictions. Difficile de s’engager sans l’appui d’une telle structure. Au sein des partis, il existe des groupes de jeunes, d’étudiants, de salariés, de chefs d’entreprises…, et des courants proches de votre sensibilité. C’est peut-être là que vous pourrez plus facilement vous impliquer et pourquoi pas, être repérée grâce à vos initiatives. Commencez à la base, par le biais d’actions de terrains, collez des affiches, participez aux réunions, c’est ainsi que vous multiplierez les chances d’être sollicitée pour participer à la course à un mandat local : conseiller municipal, général ou régional. Vous pouvez aussi choisir de vous engager sans étiquette politique ni l’appui d’aucune infrastructure. Quand il s’agit de mouiller le chemisier dans un village ou une petite ville, pourquoi pas ? En revanche, cela risque d’être plus difficile si vous souhaitez vous présenter dans une grande agglomération.
Indispensable pour être éligible
– Avoir 18 ans
– Avoir la nationalité française
– Être inscrit sur les listes électorales
– Ne pas exercer les fonctions de militaire de carrière en exercice
– Être en règle avec la Journée d’appel de préparation à la défense
Retrouver son job après le mandat
Fonctionnaire ou salariée justifiant d’une ancienneté d’au moins un an chez votre employeur, si vous êtes maire ou adjoint d’une ville d’au moins 20 000 habitants, présidente d’un conseil général ou d’un conseil régional, sachez que vous pouvez bénéficier d’une suspension de votre contrat de travail jusqu’à l’issue de votre mandat. Vous pourrez suivre une formation professionnelle et un bilan de compétences avant de retrouver votre poste initial.
Des heures pour exercer
Si vous êtes élue d’une collectivité locale, vous avez droit à un crédit d’heures trimestriel calculé selon l’importance démographique de votre collectivité et des fonctions que vous assumez.