Crise, crise, crise, vous êtes au courant, c’est la crise. Elle fait la une des journaux. Pas une discussion qui n’y fasse allusion. Bizarre. J’ai pourtant l’impression d’être plongé dans un monde en crise depuis l’adolescence, depuis que j’ai pris conscience que le monde n’était pas qu’une partie de rigolade.
Né peu de temps avant le premier choc pétrolier, je n’ai pas eu le temps de profiter des trente glorieuses. Très vite, j’ai fait mes adieux à L’Île aux enfants (tout le monde connaît) pour entrer dans l’univers des Dossiers de l’écran (pour ceux qui n’ont pas connu, regardez la vidéo de cette célèbre émission très anxiogène des années 1970-1980). Dès l’adolescence, mes trois premières angoisses m’ont propulsé dans le monde des adultes. La première d’entre elles : le service militaire. Pourquoi m’imposer cela ? J’ai finalement réussi à y échapper mais je garde en mémoire les heures passées à échafauder les stratégies pour y couper. Au même moment, une autre angoisse me tenaillait : je devais choisir un métier pour assurer mon avenir.
On n’en sortira donc jamais ?
À l’époque, la crise s’installait. Un million, deux millions, trois millions… le chômage explosait. Des premières loges, j’assistais à ses effets dévastateurs. Pour preuve, dès 1979, mon père faisait les frais des premières grosses vagues de licenciements. Cadre d’une entreprise bien implantée dans la ville de province où j’ai grandi, apparemment insubmersible. Imaginez l’ambiance à la maison. Encore rare à l’époque, être au chômage était un choc et une humiliation. Depuis, jamais je n’ai eu le sentiment que le monde était sorti de la crise. Très vite, j’ai préféré renoncer à la sécurité de l’emploi. Je sais cependant que pour beaucoup d’entre nous, cela se révèle douloureux voire impossible (À découvrir sur le site de La Voix du nord, un exemple parmi des milliers d’autres). Bref, il est peut-être temps de cesser de se faire peur en agitant continuellement le spectre de la crise (bien réel je le sais) qui maintient le monde dans une sorte de torpeur.
Ps : vous vous demandez peut-être quel était le troisième motif d’angoisse ? Et bien ça, je le garde pour moi !
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@ Pascale : Quand la crise nous pousse à changer et à nous remettre en question, c’est parfois bénéfique. Et merci pour le conseil de lecture.
@ Chantilly : Ca fait un moment que je me fais cette remarque et je m’étonne de ne pas lire grand chose à ce sujet.
@ Christian : Merci pour ses pensées humoristiques 😉
@ Céleste : J’ai comme l’impression que la crise n’est pas propre à la France. J’ai d’ailleurs rédigé un billet depuis (La France : le dernier modèle qui marche ?) et je me permets d’indiquer le lien ici : https://www.toutpourchanger.com/?pos…
Petite remarque aussi, Jean-Benoît Nadeau, journaliste canadien, me disait il y a quelques mois : « De l’extérieur, on a l’impression que les Français travaillent peu, que c’est la belle vie, bref les cliché habituels. Mais les Français sont plutôt vaillants à l’ouvrage, de nombreuses études internationales l’attestent. » D’ailleurs, en terme de productivité, le BIT (Bureau international du travail) classe la France en troisième position mondiale derrière la Norvège et les États-Unis. Il ajoutait : « Les Français travaillent bien plus que les 35 heures officielles. La différence tient notamment au fait qu’ils entretiennent un rapport plus détaché vis-à-vis du travail. Ils ne sont pas soumis à l’éthique protestante qui veut qu’un Américain doive toujours montrer qu’il est occupé même quand il ne l’est pas. Le Français aura tendance dans le même contexte à souligner qu’il n’est pas débordé car il se place au dessus de ses affaires. »
Mais peut-être avez-vous d’autres éléments pour argumenter votre point de vue ?
N’hésitez pas à réagir et à bientôt !
la crise etait previsible en france depuis les 35heures comment peut on payer des gens 4heures sans travailler plus les charges sans augmenter les prix ????????il ne faut pas etre sorti de l; ena pour comprendre que nous etions partis a notre perte et aujourd hui vous vous posez la question ;;;;;;;les francais n;aime pas le travail mais les vacances mais surtout leur droit mais pas leur devoir
« La crise » voulue et orchestrée par peu de monde …. c’est « la méthode » pour remettre « presque » tout le monde au pas……
un magnifique plan média à l ‘échelle du monde…….
commentaire d’un publicitaire
il y a taire …… à la fin ……….
cordiales pensées humoristiques
il faut croire que l’argument est d’actualité…
j’en ai justement posté il y a quelques jours.
il faudrait surtout que tout le monde se rende bien compte, et définitivement, que le poste de travail sur pour toute la vie n’existe plus, nous sommes entrés dans une époque de mouvement, de globalisation, de rapidité, …. que ça nous plaise ou non c’est comme ça.
et puis il y a aussi ceux et celles qui souffrent vraiment de la crise, et ça c’est terrible. mais il faut quand meme diviser du térrorisme médiatique très en vogue dernièrement.
le mot « crise » en japonais est représenté par un idéogramme représenté lui-même par 2 sous idéogrammes qui signifient: « danger » et « occasion ».
voilà qui est assez parlant et nous rappelle que lorsque quelque chose se détruit, Ze solution est une reconstruction; une crise nous permet ça;
et pour calmer les angoisses, je conseille un livre sympa et qui calme bien les esprits: « Le moine qui vendit sa ferrari » de ROBIN SHARMA.