A l’instar d’une création classique, la reprise d’entreprise exige de construire un projet solide et de le préparer aux petits oignons. Suivez le guide.
Pour mener à bien le projet, comptez au moins 12 mois, parfois bien plus, pour sa réalisation. C’est le temps qui permet d’identifier l’entreprise, de regarder les offres dans le détail, d’envisager les possibilités d’évolutions, etc. En revanche, l’avantage est qu’il n’y a pas à faire connaître son entreprise, ni à séduire immédiatement les clients ni à les fidéliser. Pour se protéger contre les déconvenues, il faut minutieusement préparer son projet : étude de marché, business plan, etc. « C’est fondamental ! Et réaliser un audit complet (financier, social, fiscal et même clientèle) avec l’aide d’experts. Pour cela, le repreneur doit passer beaucoup de temps sur place afin de percevoir le climat de l’entreprise. Le vendeur peut mentir. La plus grande vigilance s’impose. Assurez-vous par exemple qu’il n’existe aucun contentieux car le repreneur est sensé reprendre la totalité de l’affaire, passif inclus. De même, si le dirigeant a placé des personnes de sa famille dans la société, méfiez-vous. C’est une source possible de problème car elle peut être surpayée ou n’a pas forcément les compétences requises. Autre point à surveiller : les fournisseurs. Vérifiez que les conditions accordées seront maintenues une fois la transmission effectuée
Des aides financières et des prêts entre particuliers
Pour vous aider à faire face à toutes vos questions et à mener à bien l’expertise nécessaire, sollicitez l’appui des structures d’aide à la création ou à la reprise d’entreprise. Faites-vous aider ! Tous les aspects administratifs sont tellement compliqués que c’est indispensable. Pour cela, donnez-vous le temps de repérer tous les moyens mis à votre disposition. Attention, subventions, prêts aidés, soutiens en tous genres sont souvent bien cachés. N’oubliez pas non plus la piste du pret entre particulier. De nombreux réseaux, des organismes telles que les chambres consulaires (CCI, chambres des métiers, etc.) proposent de nombreux dispositifs en faveur de la reprise d’entreprise. Et aident tous les porteurs de projet, en prêtant par exemple de l’argent dans le cadre de prêts d’honneur à taux zéro. Ces prêts des réseaux ou des particuliers servent à financer ce que ne finance pas la banque. C’est pourquoi, pas question de passer à côté.