Réseaux sociaux, sites de e-commerce, messageries… aujourd’hui, la toile est une véritable jungle pour qui agit sans modération. Le danger provient autant de soi que des autres : mauvaise gestion de son image, escroquerie, calomnie… autant de risques à éviter.
Certains ne se doutent pas que sur le net, leur conduite ou leur manque de prudence peut engendrer problèmes et difficultés, notamment dans la sphère professionnelle. Bien sûr, peu d’entre nous sont prêts à donner leurs coordonnées bancaires au premier venu. Mais en acceptant par exemple l’intrusion d’applications ludiques ou humoristiques dans nos ordinateurs ou smartphones, on ne mesure pas toujours les conséquences en matière de sécurité informatique.
Ça laisse des traces
Dans un registre différent, certains confondent réseau social et café du commerce. Si au comptoir, on peut à peu près tout dire sans trop de risques car on ne laisse aucune trace, il n’en va pas de même sur la toile. Enfin, méfiez-vous tout de même du bistrot du coin : souvenez-vous des mésaventures de John Galliano et de ses délires antisémites filmés à son insu. Sur le net, les propos que vous rédigez ou que vous postez peuvent aussi vous jouer de sales tours. Calomnier sur Twitter ou Facebook, des espaces partagés et publics, se révèle aussi grave que de le faire dans la « vraie » vie. Certaines paroles proférées peuvent entraîner de pénibles répercussions. Nous ne pouvons heureusement pas accuser ou attaquer quelqu’un impunément. Illustration : un employeur n’hésite plus à licencier ou poursuivre un salarié pour propos déplacés ou diffamatoires. Le virtuel n’exonère pas des lois.
Atteinte à votre e-réputation ?
Si vous même êtes victime d’une tentative de ce genre, ne vous laissez pas faire. Certains contenus préjudiciables pour votre réputation, insultes ou propos diffamatoires, sont illicites et peuvent donc être supprimés. Vous devez agir non seulement en conservant les preuves, mais aussi en faisant une déclaration en main courante, voire en déposant plainte. Pour mieux se protéger contre ce genre de désagréments, AXA France a soulevé la question des risques numériques et a lancé une démarche de sensibilisation et de prévention en mobilisant l’ensemble de ses salariés. « La protection de son identité et de sa réputation n’est plus réservée aux personnalités publiques, elle est devenue un enjeu pour tous : même sans publier d’information sur elle-même, une personne peut être citée nominativement », explique l’entreprise.
Plus de risque que de se faire cambrioler
Qu’une société d’assurance s’engage sur cette question peut surprendre, mais après tout, n’est-ce pas son rôle de réfléchir à l’évolution des risques dans tous les domaines de la vie. Pour preuve, le Credoc (Centre de Recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) a estimé à 210 000 le nombre annuel d’usurpations d’identité en France fin 2009. Ce type de délits prend de l’ampleur. Imaginez, il devient même plus fréquent que les cambriolages ou que les vols de voiture, respectivement 150 000 et 130 000 cas chaque année. Il ne s’agit pas de diaboliser les réseaux sociaux mais plutôt d’inciter au bon sens dans l’utilisation que l’on en fait.
Attention à votre employabilité
Si vous recherchez un emploi, mieux vaut ne pas avoir de réputation entachée. Autre impératif : actualiser votre profil professionnel en ligne. C’est pourquoi, apprendre à gérer les interactions entre l’image renvoyée sur les médias sociaux et l’employabilité prend tout son sens aujourd’hui. Un guide édité par cette société d’assurances, et accessible à tous, familiarise chacun à la protection de sa vie privée sur Internet et aiguille face à la délinquance numérique. Dans le guide, de bons conseils sont à piocher, notamment en matière de contrôle de sa réputation sur Internet. En outre, rien ne vous oblige à vous assurer chez eux !