Des millions de personnes vivant dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants aspirent à s’installer à la campagne. Le guide Comment gagner sa vie à la campagne livre une multitude de pistes et témoignages pour vous aider à monter votre projet à l’instar de Thomas et Myriam, cueilleurs professionnels. Ils ont réalisé leur rêve et racontent dans l’ouvrage de Christine Delbove publié aux éditions Grimal. Extraits.
Travailler avec la nature est toujours ce que Thomas Bertoncini a voulu faire. A 33 ans, il vit pleinement son métier, accompagné de Myriam, sa conjointe et… collaboratrice. Il s’est installé à Montmain, à 15 km de Rouen, où la commune lui loue 8 ha de terres agricoles. Pour Thomas, le plus compliqué a été de trouver le terrain : « Entre la pression urbaine et les agriculteurs qui ne veulent rien lâcher, explique-t-il, c’était très compliqué. Nous avons un bail emphytéotique de 45 ans. C’est assez sécurisant, mais pas très satisfaisant parce que si nous construisons un bâtiment, il appartiendra à la commune. » Cependant, Thomas a trouvé le terrain qu’il cherchait, et le Maire, qui ne souhaitait pas que cette partie soit un jour construite, est satisfait. Les terres représentent une belle biodiversité et Thomas a pu passer en bio tout de suite, puisque les terres étaient abandonnées depuis longtemps.
Combien ça coûte ? Quels sont leurs revenus ?
La gamme des produits qu’il transforme est très étendue du fait des nombreuses espèces présentes sur le terrain. Les confitures représentent une bonne part de l’activité avec la transformation de nombreuses baies sauvages et des fruitiers présents sur place. Le sureau, les baies d’aubépine ou la mûre alertent les papilles, sans compter les pommes et poires sauvages… L’investissement, matériel compris, leur a coûté entre 3 000 et 4 000 €. Thomas et Myriam organisent, avec l’association Savoir-faire et découvertes, des stages d’initiation à la cueillette sauvage et à l’aménagement d’un terrain destiné à préserver la biodiversité. Ils organisent aussi des visites du terrain et un goûter confectionné avec les produits. Cela fonctionne très bien, mais ils sont obligés de limiter le nombre de journées afin de ne pas porter atteinte à leur activité de cueillette. Le chiffre d’affaires est de 15 000 à 20 000 € annuels, avec une marge de 12 000 à 13 000 €. La vente se fait sur les marchés et en AMAP, parfois chez des collègues. Chez Thomas et Myriam, tout est fait à la main : ils ne sont pas mécanisés.
Plein d’idées et de pistes pour vivre à la campagne
La cueillette sauvage est un bon moyen de s’installer en agriculture sans terre. Différentes possibilités s’offrent à vous pour écouler votre récolte : la transformation à la ferme ou la vente aux laboratoires. Bien d’autres possibilités de gagner sa vie à la campagne sont évoquées par Christine Delbove, journaliste. Elle connaît bien son sujet puisqu’elle a toujours vécu à la campagne en contact avec le monde agricole. Elle a passé de longues années à s’intéresser aux activités diversifiées en agriculture. Ce guide pratique s’adresse à ceux qui souhaitent améliorer leurs conditions de vie sur une exploitation agricole existante sans pouvoir s’agrandir et à ceux qui veulent s’installer à la campagne et créer leur propre entreprise. Contenant de nombreux témoignages, cet ouvrage aborde la réglementation, les montages financiers, les aides, les formations, la commercialisation et donne de nombreuses pistes pour augmenter ses revenus : gîtes ruraux, fermes, auberges, élevages (chevaux, poneys, chiens, porcs, escargots, etc.), ou produits fermiers (miel, lait de jument, fromages, fruits, mohair, etc.).
Bref, le guide Comment gagner sa vie à la campagne a le mérite de rassembler l’essentiel des opportunités et de lister les interlocuteurs clés qui vous permettront de concrétiser votre projet d’installation à la campagne.
Comment gagner sa vie à la campagne, éditions Grimal en vente ici
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Bonjour,
La commune de Plouguerneau dans le Nord Finistère, cherche des personnes pour reprendre l’épicerie bio et locale à qq mètres de la plage et du phare le plus haut d’Europe : https://plouguerneau.bzh/appel-a-projet-epicerie-lilia/. infos : 02 98 04 71 06. Ouverture souhaitée printemps 2019. Candidatures pour le 5 novembre 2018!