Faut-il attendre d’avoir 60 ans pour être heureux ? En 2008, la réponse semble être « oui ». C’est en tout cas ce qu’affirme l’INSEE dans un document intitulé « Le bonheur attend-il le nombre des années ? ».
Deux chercheurs ont décortiqué les enquêtes Eurobaromètre menées depuis 1975. Et bien figurez-vous que ceux qui nous balancent leur bonheur en pleine figure ont 65 ans. Incroyable non ? Une courbe nous montre qu’à partir de l’âge de 25 ans, le moral décline pour ne s’inverser qu’à la cinquantaine révolue. Le sentiment de bien-être connaît même son apogée entre 65 et 70 ans. Nous qui pensions que vieillir gâche le crépuscule de la vie ! Autre information clé : le niveau moyen des revenus culmine entre 40 et 50 ans, soit 15 à 20 ans avant la période la plus heureuse. On peut donc en déduire que ce n’est finalement pas l’argent qui fait le bonheur.
Ça va nous passer sous le nez ?
Du coup, vous qui frôlez la cinquantaine, vous vous dites que stress et soucis en tous genres seront bientôt derrière vous. Le bonheur n’est plus qu’une question d’années, voire de mois. Et bien détrompez-vous, il n’en sera rien ! Car pour tous ceux nés après 1955, le destin s’annonce moins enviable. C’est Louis Chauvel, sociologue, qui nous le prédit dans Le Monde daté du 1er décembre : la fin des retraités heureux est prévue pour 2015. Ça va nous passer sous le nez ? Non seulement nous sommes trop jeunes aujourd’hui pour être heureux, mais en plus, au moment où notre tour arrive, on nous en prive. Un peu dur à avaler tout de même. C’est quand le bonheur pour nous ? Plutôt que de ruminer notre amertume, prenons le taureau par les cornes en n’en faisant qu’à notre tête. Car nous sommes prévenus, notre bonheur ne tombera pas du ciel. Agissons même si cela nécessite éventuellement de se serrer la ceinture. De toute façon, puisque l’argent ne fait pas notre bonheur, misons plutôt sur la réalisation de nos aspirations. A nous de jouer !
Autre interrogation, Françoise écrit que « même si l’époque est difficile, ce n’est pas la première fois ».
Pour y répondre, il suffit de se référer à l’Histoire : regardez bien toutes les périodes de l’Histoire. Elles ont toutes traversé des périodes de crises ou de mutations très douloureuses, voire sanglantes, pour ensuite s’appuyer sur ce que les époques avaient conçu de plus positif en vue de bâtir du renouveau. Autrement dit, la société s’est toujours appuyée sur ses propres ressources en dépit des crises pour rebondir et passer d’une époque à l’autre : du Moyen Age à la Renaissance, Ancien Régime, Révolution, Empire, Républiques, etc…
Si certaines civilisations se sont éteintes c’est bien parce qu’elles n’ont pas su, à mon sens dans tous les cas, su se renouveler et s’adapter aux changements et mutations auxquelles elles ont du faire face. On peut très bien se retrouver sur un champ de ruines, mais si on réutilise certaines pierres à bon escient en les assemblant simplement différemment, on peut bien bâtir un projet qui nous ressemble davantage et rebondir.
Les personnes qui réussissent à se reconvertir, sont justement des personnes capables d’user intelligemment de toutes leurs ressources, au bon moment, au bon endroit et de manière tout à fait judicieuse. Ce n’est pas à la portée de tout le monde, il faut bien le reconnaître.
D’ailleurs il y a une citation à ce propos que j’aime beaucoup, notamment de Marthe Gagnon Thibaudeau : » Chaque être humain joue un rôle important, parfois à son insu, mais jamais en vain. Ce n’est qu’après les rebondissements que l’on peut comprendre et saisir la portée de nos actions. », sans oublier celle de Paulo Coehlo : « L’homme ne pourra jamais cesser de rêver. Le rêve est la nourriture de l’âme comme les aliments sont la nourriture du corps ».
Bonne journée !
« Si l’on bâtissait la maison du bonheur,
la plus grande pièce serait la salle d’attente » Jules Renard
Merci à toutes pour vos commentaires (Ces questions n’intéressent-elles que les femmes ?). Visiblement, vous n’avez pas envie d’attendre d’avoir 60 ans pour vous épanouir. Vous souhaitez même bouger dès maintenant pour vous préparer un avenir réjouissant. Nous reviendrons rapidement sur toutes les questions autour du pourquoi et du comment agir ? Autre interrogation, Françoise écrit que « même si l’époque est difficile, ce n’est pas la première fois ». Alors faut-il se lancer malgré la crise actuelle ? De son côté Anne refuse de laisser le contexte assombrir son horizon et préconise le changement perso comme moyen de faire face. Elle propose aussi de sensibiliser ses enfants au changement. Existe-t-il des moyens de l’apprivoiser ? Bref, bien des thèmes à aborder. A bientôt donc sur Toutpourchanger.com.
« La vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue » (Virginia WOOLF)
Pourvu que je puisse toujours me baigner dans l’eau à 16°, éclater de rire et monter dans les arbres!
j’espère juste qu’on ne mettra pas une camisole à cette vieille dame que je serai!
Je me retrouve complètement dans l’esprit de ce blog. J’ai 60 ans, je réalise les rêves qui me restent à réaliser, je sais que je me le dois et que je le dois au « travail » personnel que j’ai fait sur mes paroles, mes pensées, mes croyances, mes schémas, mes scénarii… et beaucoup d’autres choses…
Ce blog ouvre « la voie » et la « voix » à tous ces changements que chacun désire dans le creux de son coeur… Et chacun est seul responsable de sa qualité de réponse. Plein de succès à ce blog.
Très judicieuse question !!! Tout d’abord, ce type de sondage s’appuie sur le phénomène de photographie. Donc, les 60/65 ans sont ces actuels merveilleux baby-boomers, éclatés de joie et d’autres excipients en 68 qui ont découvert depuis dix ans les joies de la préretraite à 55 ans (en ayant des sous). Ce serait le comble qu’ils fassent la tronche !!!! Nous travaillerons jusqu’à 70 ans, la rigolade un peu moins en bandoulière. Il faut donc dès aujourd’hui investir dans notre changement perso. Mais aussi apprendre à ses enfants tout jeunes à se mettre en situation de projet, d’ouverture, d’éloignement si possible des stress inhibiteurs. Seule façon de voir du bleu et du soleil là où le contexte voudrait nous mettre sous un drap noir, comme on fait pour les zozios en cage quand on veut qu’ils la ferment. Bravo pour ce site ;)…
On rencontre heureusement des 20/35 heureux, ce sont généralement des êtres combatifs et pleins de projets, qui se font acteurs de leur vie et inventent des modes de fonctionnement ludiques et collectifs. J’ai commencé à bosser en 73: on m’a dit « c’est la crise, c’est terrible, des millions de chômeurs…. » Nos parents avaient affronté la guerre. Bref, même si l’époque est difficile, ce n’eest pas la première fois. Ceux qui vivent heureux sont ceux qui prennent le temps de se poser et se demander « De quoi ai-je vraiment envie? Comment y arriver? » Pas à pas ou avec un changement radical, peu importe, mais en mettant en pratique ses désirs au lieu de rêver à ce qu’aurauit pu être la vie si… Se dire: c’est impossible? Alors j’essaie! Sans attendre 60 ans, ce serait dommage…
Tout va mal mais ce blog est formidable !
Merci de teinter le gris de ces superbes touches pastel.
A très vite pour tout changer
Bravo pour cette idée ! Une bonne excuse pour prendre ma retraite dès à présent ! Plus sérieusement, pourquoi ne pas défier toutes les enquêtes et décider d’être heureux quel que soit notre âge ? Après tout, nous sommes les premiers concernés…