Familles, couples ou célibataires choisissent de vivre dans deux lieux différents. On les appelle les pendulaires. Existe-t-il un profil type ? Effet de mode ou évolution en profondeur de la société ? Suite de l’enquête et questions/réponses.
Photo by Brodie Vissers from Burst
Le pendulaire est un personnage moderne né avec l’émergence du TGV et le développement des technologies nomades. Il n’existe d’ailleurs toujours pas de terminologie officielle : navetteurs, pendulaires, provinciliens, rurbains. Autant de dénominations qui viennent souligner deux aspects : une dualité province-Paris ou ville-campagne, et l’idée de mouvement. Cette absence d’appellation officielle traduit assez bien la multiplicité des profils et le caractère relativement nouveau du phénomène. À terme, l’évolution vient de l’application d’un nouveau rapport entre le territoire, l’espace et le temps. On se rend compte que de nombreuses régions ou villes pourtant distantes sont en fait très proches. Cet essor révèle également la place prépondérante qu’occupent les technologies nomades : ainsi, ordinateurs portables, téléphones mobiles ou plus récemment iPhone brouillent complètement les repères géographiques : il est possible de travailler, d’être joignable n’importe où, y compris dans le train. Il y a encore vingt ans, c’était un endroit hors du temps, hors de tout, un lieu mort. Il devient désormais possible de flexibiliser et moduler les conditions de travail.
Êtes-vous un pendulaire en herbe ?
On peut tenter d’en esquisser deux. Une tranche d’âge 30-40 ans, où l’arrivée d’un enfant par exemple, est l’élément déclencheur du changement de rythme et de vie. Dans ce cas, l’un des deux conjoints seulement fait le pari d’assumer les allers-retours. Un autre profil qui tend à se développer : autour de 50 ans, plutôt des gens en fin de carrière, qui décident à un moment donné de négocier avec leur employeur pour moduler leurs conditions de travail et s’autoriser soit un aller-retour journalier, soit quelques jours en ville, quelques autres à la campagne. À cet âge, l’expérience et la reconnaissance du travail fourni par l’entreprise autorisent à demander un fonctionnement personnalisé. Point commun à ces deux profils : les cadres supérieurs, les consultants ou les employés du secteur de la communication, par exemple, sont plus à même de justifier un travail en partie à domicile.
A suivre…