Enseignants, découvrez les 4 premiers conseils pratiques sur 10 pour préparer votre seconde carrière à l’occasion de la sortie du livre Souffrir d’enseigner: faut-il rester ou partir ? de Rémi Boyer et José Mario Horenstein. Cette semaine, toutpourchanger.com évoque à nouveau la reconversion des enseignants.
1. Se former continuellement
Dès l’entrée dans le métier d’enseignant, il est important de se former et de réaliser des projets pédagogiques en mobilisant vos élèves et vos collègues.
Que vous ayez choisi le métier par vocation ou faute d’avoir pu trouver d’autres débouchés, une fois le concours obtenu, votre formation doit se poursuivre chaque année, pour acquérir de l’expérience, et des compétences. Il est aussi très important, dès que vous en avez la possibilité, d’organiser des voyages pédagogiques avec vos collègues, de monter des projets pluridisciplinaires. Plus vos compétences seront diversifiées, plus rapide sera votre reconversion, le jour où vous le déciderez.
2. Prendre le temps
Si des difficultés surviennent dans votre vie professionnelle, ne songez pas trop vite à une reconversion.
Etre en difficulté professionnelle, dans les premières années d’enseignement (manque de formation, temps de préparation et de correction important), tout comme au bout de 15 à 20 ans (sentiment de routine, surtout quand on a du mal à obtenir sa mutation), est courant. Il ne faut pas fuir les difficultés en s’imaginant qu’il n’y en aura plus ailleurs, et construire un projet de reconversion sur ces bases. Il est préférable dans un premier temps de chercher quels leviers activer dans son métier pour relancer la motivation, car une reconversion est toujours synonyme de bouleversements plus importants que ceux que l’on a imaginés.
3. Envisager une reconversion, c’est d’abord anticiper !
Pour s’engager dans un processus de mobilité, interne (détachement, concours interne) ou externe (disponibilité ou démission pour aller travailler dans le privé ou créer son entreprise), il est capital d’anticiper. Changer de voie suppose parfois de reprendre une formation, dont le coût ne sera pas négligeable. Le DIF peut éventuellement financer une formation de courte durée, mais en aucun cas 4 années d’orthophonie ni un nouveau Master. Beaucoup d’enseignants conditionnent la réalisation de leur projet à l’obtention d’un congé de formation professionnelle, et c’est une erreur : en effet, le temps d’attente d’un tel levier est de 5 à 7 ans en moyenne pour toutes les académies. Il est donc préférable de trouver soi-même une solution plus rapide : économiser plusieurs années à l’avance permettra le moment venu de demander une disponibilité pour convenances personnelles. Les enseignants qui attendent des années leur congé de formation finissent par se décourager, même si le congé finit un jour par leur être attribué.
4. Réfléchir à son parcours
Le moment venu, vous l’avez décidé, vous voulez cesser d’enseigner ! Il est important à ce stade de mener une réflexion sur votre parcours de carrière.
Bien que l’enseignant ait droit avec 10 ans d’ancienneté au financement d’un bilan de compétences, peu d’académies l’acceptent, faute de budget. Chacun est invité à se débrouiller par lui-même et les solutions économiques sont rares : réaliser un bilan généraliste en ligne sur le site de l’Apec, s’inscrire comme demandeur d’emploi au Pôle emploi pour rencontrer un conseiller durant quelques heures, réaliser un pré-bilan de carrière avec apresprof.org en vous procurant d’abord l’ouvrage « Enseignants et mobilité professionnelle. Conseils et outils pour choisir la vôtre » que j’ai publié aux Editions Les Savoirs Inédits en octobre 2009 pour le réaliser, avant de le retourner à l’association par la poste.
Ceux qui souhaitent réaliser un bilan de compétences en face-à-face avec un conseiller, durant 25h à 42h selon les normes en vigueur, débourseront entre 1500 € et 3000 € environ.
Le bilan de votre carrière vous permet de dresser un panorama de votre parcours, un éventail de vos compétences transférables, permettant de redécouvrir les savoirs, savoir-faire et savoir-être que vous utilisiez seulement dans l’enseignement. Lorsque l’analyse en est faite par un conseiller, vous découvrirez alors, selon les projets de mobilité que vous avez émis, lesquels sont réalistes dans les meilleurs délais. Une association comme apresprof.org vous mettra en contact avec d’anciens enseignants qui ont réussi un projet similaire au vôtre.
Le bilan de compétences réalisé par un cabinet privé vous apporte un bilan plus complet, avec un profil de votre personnalité (atouts et points à améliorer), des conseils en formation plus approfondis. Mais pour la mise en œuvre, vous serez seul(e).
Si vous souhaitez faire des économies et entrer quand même dans une démarche de réflexion sur votre parcours de carrière, vous pouvez vous procurer ces deux ouvrages que conçus à cet effetpar Rémi Boyer :
Enseignant…et après ? Comment préparer et réussir sa seconde carrière, Editions Les Savoirs Inédits.
Enseignants et mobilité professionnelle. Conseils et outils pour choisir la vôtre, Editions Les Savoirs Inédits.
Près de 10 000 enseignants utilisent déjà les deux ouvrages, ainsi que de nombreux conseillers mobilité carrière des différentes académies de l’Education Nationale, tellement les données qui y sont fournies ont, comme l’indique le nom de l’éditeur, un caractère inédit…
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Souffrir d’enseigner: faut-il rester ou partir ? – Rémi Boyer et José Mario Horenstein, Memogrames / apresprof.org.
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