Avant l’arrivée spectaculaire de la crise, certains envisageaient de concrétiser des projets qui bouleversent la vie. Aujourd’hui ils s’interrogent. Comment franchir le cap alors que je ne sais pas si je vais pouvoir conserver mon emploi, si ma banque ne va pas faire faillite, si le monde ne va pas s’arrêter de tourner ? Pour eux, comme pour nous tous, une question se pose : les turbulences doivent-elles nous contraindre à l’immobilisme ? Doit-on céder à la dramatisation ? Est-ce dangereux de se lancer alors que tout est si incertain ?
Première option : se planquer et espérer être épargné par les soubresauts de cette crise, mais sans savoir pour combien de temps. Seconde option : enclencher les projets qui nous tiennent à cœur et profiter du contexte actuel pour envoyer valdinguer une situation qui ne nous convient pas ou plus.
Les vertus de la crise
Si l’on a pesé le pour et le contre, changer de job ou se lancer dans une carrière en solo aujourd’hui n’est pas plus risqué qu’auparavant. Si votre objectif est clair et que votre plan d’action est réfléchi, vous éviterez à priori de vous retrouver sur le carreau. On peut même affirmer que la crise a aussi ses effets bénéfiques. Elle révèle chez nombre d’entre nous une capacité parfois insoupçonnée à réagir et à relever des défis. De votre côté, pensez-vous qu’il est préférable de reporter des décisions lourdes de conséquences ou que la crise ne change rien à vos projets ? Le débat est ouvert.
Optimisme et envie de contribuer à faire évoluer la société ? Certes, et je le revendique, mais sans aveuglement (du moins j’essaye) car je crois que pour agir il vaut mieux prendre conscience des difficultés auxquelles nous avons à faire face.
Et à lire les commentaires de ce billet, j’ai l’impression que d’autres que moi pensent que les périodes de crise, comme celle que nous connaissons actuellement ou celles que nous traversons à titre personnel (comme l’écrit Charline), peuvent contribuer à nous renouveler. Je crois aussi qu’il existe un espace pour agir dont il faut se saisir tant que possible. Philippe, tu pourrais par exemple développer ici ton point de vue sur le rapport que les banques entretiennent avec les petites entreprises. Nous pouvons aussi aborder les relations entre banques et particuliers. Revendiquer le changement n’empêche nullement de pointer les problèmes.
Crises… Les périodes de crises surviennent aussi dans la vie personnelle.
Je me souviens dans la période la plus sombre de la dernière crise de ma vie, je savais que je sortirai de cette crise et que l’après serait une période de vie bien meilleure, comme si cette difficulté à traverser, était aussi une occasion de se repositionner, de redéfinir d’autres projets. Toute expérience de vie est une occasion d’apprendre. Il arrive que cet apprentissage se réalise dans le rire ; il arrive que ce soit plus difficile, plus douloureux.
Peut-on faire un parallèle avec la crise actuelle ? Je pense que oui. La différence porte peut-être sur l’espace de décision. Dans la vie personnelle, je peux décider. La sensation de pouvoir agir est sécurisante.
Aujourd’hui dans notre société en crise, j’ai voté… et je ne peux plus agir sur des projets de société. Je peux seulement réagir dans le groupe de mes proches. L’espace de créativité est restreint ; il existe.
Je souhaite donc que ce temps de crise permette un repositionnement qui nous amène vers une société plus juste.
Bien au contraire ! la crise n’est pas pour moi, un motif de découragement, c’est en faisant front face aux obstacles, qu’un avenir aura la possibilité de prendre forme.
La politique de l’autruche n’a jamais été synonyme de protection.
Qui plus est, prouvons à ce gouvernement que nous ne sommes pas si « moutons »que ça ! ! ! !
« L »union fait la force », c’est plus que jamais le moment de donner tout son sens à cet adage !
Évidemment qu’il ne faut pas se planquer, être terrorisé, ne plus bouger.
Nonobstant, il y a tout de même un gros problème.
Un type élu à 53,06% hors taxe s’entête à vouloir continuer SES réformes en faisant fi du contexte.
Il me semble qu’il faudrait s’adapter à ce dernier, tant l’économie ne se danse plus comme en mai 2007.
Ne pas s’adapter et s’entêter, c’est cela, l’immobilisme.
De plus, je constate les ravages de la crise. Et un énorme décalage avec les beaux discours. Car, sur le terrain, je le dis, les banques ne jouent pas le jeu avec les PMI/PME. C’est une évidence. Et c’est grave …
Cela dit, bravo pour ton optimisme ou ton … volontarisme (mot à la mode).
Tout de même, être optimiste c’est bien, mais tant que ça ne vire pas à l’aveuglement ….
bravo pour ce blog énergique, positif…c’est tellement rare !