L’enquête de l’Observatoire international des salariés 2009 publiée hier par TNS Sofres s’intéresse de près à quelques questions : quel a été l’impact de la crise sur le climat psychologique au sein des populations salariées ? La relation au travail, à l’entreprise, s’en est-elle trouvée affectée ? En quoi ? Les tendances sont-elles communes aux principaux pays occidentaux, ou au contraire variables selon les pays ?
Visiblement, « la France fait figure d’exception ». Les salariés français semblent toujours satisfaits de « l’intérêt de leur travail, de l’ambiance, de l’autonomie, de la possibilité de développer leurs compétences… », plus encore même que dans les autres pays occidentaux.
Méfiance vis-à-vis de l’entreprise
Revers de la médaille : « la confiance s’est érodée, et les sentiments négatifs vis-à-vis de son entreprise l’emportent désormais sur les sentiments positifs. » Bien plus ici que dans les autres pays où « la crise a plutôt renforcé le lien affectif vis-à-vis d’employeurs qui résistent dans la tourmente. » Les résultats soulignent un besoin, surtout en France, de « reconnaissance plus individualisée des collaborateurs, de leurs contributions, de leurs sensibilités. » Constat de l’enquête : « à la différence des employeurs étrangers, les entreprises françaises n’ont pas su faire de la crise une opportunité de mobilisation de leurs collaborateurs. » Y a-t-il un lien entre ce sentiment négatif à l’égard des entreprises, et l’envie de s’épanouir de plus en plus professionnellement en dehors du salariat ? Probablement.
Bien envoyé Christine !
Je comprends très bien le sentiment des personnes qui répondent à ce genre d’enquête. Etant célibataire sans enfant, je n’ai pas eu trop peur quand j’ai décidé de quitter ma boîte. Je savais qu’on voulait me virer alors je me suis dit que je n’avais rien à perdre, mon job je l’avais déjà perdu… J’ai pris les devants et j’ai cherché à voir ce qui se passait ailleurs. Depuis, j’ai retrouvé un boulot équivalent. Aujourd’hui, après 15 ans passé dans la même entreprise et le sentiment d’avoir été jeté comme de la merde, je ne m’investis plus comme avant, je pense au bénéfice que mon job peut m’apporter. Point.