La franchise a t-elle un avenir ? Quels sont les secteurs qui marchent ?

Partout et dans tous les domaines, la franchise se développe. Activité clé en main testée et approuvée par d’autres, elle rassure aussi la clientèle qui y voit un gage de sérieux. Thierry Abriat, dirigeant du groupe Toute la franchise, en vante les avantages et vous aiguille vers les secteurs porteurs.

TPC.com : Quels sont les avantages qu’offre la franchise ? Et en particulier dans le cadre d’une reconversion ?
Le concept ! C’est lui qui est au cœur de tout réseau de franchise. Il inclut savoir-faire, offre de produits ou services, procédures de vente, d’approvisionnement, d’innovation, mais aussi la notoriété de l’enseigne. Le concept déjà testé limite les risques puisque pour être validé, il doit être un modèle de réussite. Cela ne garantie en rien la réussite du nouveau franchisé mais, s’il suit à la lettre la recette du franchiseur en s’impliquant au quotidien, le résultat à deux ans doit être du même niveau que celui obtenu en unité pilote. Chaque franchisé reçoit en contrepartie de son adhésion au concept une zone d’exclusivité géographique concédée qui lui assure la non concurrence de son réseau sur son secteur.
Par ailleurs, le franchisé peut s’appuyer sur son réseau sur le principe du « tous pour un, un pour tous ». Et c’est bien là le second avantage capital. Le créateur n’est donc pas seul.
Tous ces éléments mis bout à bout font que la franchise est une solution particulièrement adaptée pour envisager une reconversion.

TPC.com : Y-a t-il des secteurs plus porteurs que d’autres ?
La franchise en France se développe sur une quarantaine de secteurs d’activités très divers : restauration rapide, services à la personne, services aux entreprises, prêt-à-porter, fleurs, remise en forme, esthétique-beauté, coiffure, habitat, services immobiliers, décoration, etc.
Dans un contexte difficile mais orienté vers la reprise, les secteurs porteurs sont principalement liés aux loisirs, à la restauration et aux terminaux de cuisson, à l’esthétique et la remise en forme et à tout ce qui touche l’électronique et la téléphonie. Face à la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle, la restauration rapide et les boulangeries terminaux de cuisson par exemple font carton plein en proposant des formules de repas à moindre coût. La crise invite également les consommateurs à faire des arbitrages : moins de budgets alimentation et vêtements pour plus de budgets loisirs, remise en forme et nouvelles technologies.
Du coup, les créneaux porteurs se retrouvent essentiellement autour d’alternatives à moindre coût (alimentation discount, snackerie, dépôt vente…), ou qui font la part belle au plaisir sous toutes ses formes (institut de remise en forme, coiffure, esthétique…).

TPC.com : Quels sont les bons plans du moment ?
Outre les arguments prix et plaisir, les secteurs porteurs sont également là où l’innovation est la plus mordante, le high tech et les énergies nouvelles. Mais l’innovation n’est plus seulement technique, elle est aussi dans les usages que font les consommateurs des produits et services. Ainsi, de nombreux concepts ont éclos ces derniers mois sur le secteur du lavage auto écologique à domicile, le coaching travaux, la vente de vêtements grandes tailles, la restauration en box… De nombreux concepts à succès se créent ces dernières années autour de la vente de produits originaux personnalisables sur internet.

TPC.com : A contrario, y a-t-il des secteurs qui s’essoufflent ?
Les services à la personne qui ont largement explosé ces dernières années suite aux faveurs fiscales mises en place par l’Etat et les efforts de professionnalisation des acteurs, sont aujourd’hui touchés par un trop plein de concurrence. Le brusque retour en arrière des primes à l’emploi à domicile de ces derniers mois s’inscrit aussi en négatif pour ces activités. Globalement, les secteurs en perte de vitesse sont la mode et le meuble. Le secteur de l’immobilier un temps au fond du gouffre du fait de la crise reprend franchement la forme. Tout ce qui touche la maison globalement a le vent en poupe. La maison devient de fait de plus en plus une valeur refuge pour les consommateurs.