Ce n’est un secret pour personne, de plus en plus de Français rêvent de changer profondément leur vie, et cela, sur la base de valeurs renouvelées. Salariés ou indépendants, cadres ou employés, au foyer ou au bureau, à 30 ou à 50 ans… pour eux il devient primordial de prendre les choses en main.
Avec la crise que nous traversons, changer d’habitudes est même une des clés pour assurer notre avenir et celui de la planète. Certaines considérations ne sont plus l’apanage de quelques « agités » : être plus attentif au monde, aux autres et à soi, consommer mieux en dépensant moins, se construire un nid douillet écolo-compatible, tout cela est à la portée de tous. Alors pourquoi ne pas laisser de côté la performance ou la résignation pour mettre en conformité nos aspirations et notre vie et ainsi gagner en cohérence et en liberté ?
Vous l’avez fait, racontez-nous !
Puisque que nous nous retrouvons sur toutpourchanger.com, c’est que nous avons décidé de réagir pour vivre autrement le monde moderne et trouver la juste place, celle qui nous convient. C’est pourquoi vos témoignages peuvent nous aider à agir en conséquence. Parlons-en. Vous qui ne craignez pas de changer, dites-nous quels changements de vie ou d’habitudes vous avez déjà opérés et comment vous procédez ? Racontez-nous vos expériences, les bonnes surprises comme les déconvenues. N’hésitez pas à poser vos questions. toutpouchanger.com vous donne la parole et promet d’aborder tous les thèmes qui vous tiennent à cœur afin que chacun puisse en tirer parti. À vous !
tout le monde doit lire ca pour comprendre!!
« Mode d’emploi pour changer » …A l’intérieur et à l’extérieur…Tout un programme !
Le problème, c’est que souvent le carcan qui m’empêche de changer, c’est moi.
j’ai déjà tout changé plusieurs fois dans ma vie, alors on va attendre un tout petit peu … mais je le conseil à tous le monde, cela évite les regrets!!!!
Bonjour. Je m’appelle Sandra, j’ai 34 ans et je vis à Metz. A la suite d’un burn out qui s’est soldé par une profonde dépression, j’ai décidé de changer de vie. J’ai travaillé comme assistante de direction pendant 10 années. Le secrétariat est une voie que je n’avais pas choisie délibérément par convictions, mais plus par opportunisme et par circonstances, en pensant que je pouvais décrocher des missions intéressantes.
Il a fallu cependant rapidement déchanter. Disons que mon parcours est atypique : j’ai repris deux fois des études. D’abord en 1995 depuis la seconde au bac sciences économiques et sociales après avoir été en 1992 dans un premier temps réorienté dans une voie professionnelle courte à l’âge de 17 ans. En effet, à cet âge là je vivais pleinement mon adolescence sans mesure les conséquences de mes actes, j’étais dans un lycée générale et mon année de seconde avait été à cette époque catastrophique. D’où mon renvoi en BEP secrétariat mais sans enthousiasme prononcé. J’ai pour ainsi dire un esprit plutôt cabochard et je me permets de revendiquer aujourd’hui mon anti conformisme, même s’il m’a plutôt desservi dans mes missions d’assistante.
Lorsque j’avais donc repris mes études, j’espérais accéder à des ouvertures professionnelles plus épanouissantes. En 1998, j’obtiens mon bac et là je me dirige alors vers un bts action co en alternance. Mais à l’évidence la vente n’est pas mon rayon et j’abandonne le bts un an plus tard en 1999. Je décide alors, non pas de continuer dans un cursus estudiantin, mais de travailler et d’intégrer le marché de l’emploi et ainsi je démarre en intérim. Comme je possédais quelques notions administratives, les agences me proposèrent avec le temps des missions courtes en qualité d’employé de bureau, secrétaire, assistante, puis assistante de direction. Sauf que…..jamais je ne réussis à décrocher le fameux CDI !!! Et au fur et à mesure, je développais beaucoup de rancoeur, d’amertume mêlée à un optimisme et une énergie dans faille en même temps.
Je trouvais facilement une mission mais ne réussissais jamais à rester. Soit je partais, soit mon employeur stoppait le contrat. Au bout de 4 années d’intérim, je décidais en conséquence de reprendre une nouvelle fois des études dans l’espoir infini de pouvoir enfin poser mes valises et me caser. J’ai préparé un BTS assistant de direction par le biais du CNED de Lyon
J’ai travaillé sans relâche : d’abord une année de mise à niveau pour me remettre dans le bain, puis j’ai enchaîné les deux années suivantes, tout en menant de front études, activité professionnelle, stages par ailleurs en plaçant ma vie personnelle volontairement en stand by. A ce moment là j’avais pensé qu’en mettant les bouchées doubles je ne pouvais que réussir. Il n’était absolument pas question de râter quoique ce soit ou de subir un échec supplémentaire et j’étais plus que déterminée à tirer mon épingle du jeu. J’ai été major de promo et j’ai décroché le fameux sésame haut la main.
J’avais par contre, et je le reconnais aujourd’hui grâce à la thérapie, sur-investi ma vie pro, mes études et placé beaucoup trop d’attentes dans mes diplômes en imaginant que ceux ci m’apporteraient si j’ose dire l’eldorado. En outre, j’ai depuis enfant développé un vrai tempérament de perfectionniste et en même temps je passais mon temps, même à l’âge adulte, de fonctionner encore comme le petit écolier désirant faire plaisir à tout prix à ses parents pour obtenir la considération tant attendue, et ce sur tous les plans.
J’étais obnubilée par la tyrannie de vouloir plaire à tout prix, au point d’être incapable de savoir dire non, au point de répondre à toutes les sollicitations aussi bien dans la vie privée que pro, d’adopter le discours du patron même j’étais d’avis contraire, etc…D’où pas mal de tensions d’ordre relationnelles… dans ma vie privée comme au travail. Et cette façon de faire a fini par me détruire. Le perfectionnisme s’était retourné contre moi, à mon corps défendant.
J’avais encore continué deux années après l’obtention de mon diplôme de BTS à travailler intensément sans lâcher le rythme. En fait en 2005, avec expérience et bagages en poche, j’étais disposée à postuler sur la France entière pour être embauchée en CDI. J’avais candidaté en Normandie pour un équipementier automobile, dans l’après midi l’employeur me contacte par téléphone et me convoque dans sa filiale alsacienne. Le soir même j’étais embauchée et je partais pour la Normandie le dimanche. Tout s’est passé tellement vite que je n’ai pas eu le temps de respirer, de plier mes valises et de me lancer et voilà que j’étais arrivée sur Avranches : une ville située à 1000 kilomètres de mon domicile mosellan.
J’y suis restée 4 mois : l’entreprise avait licencié mon directeur pour des faits de harcèlement moral, j’étais en pleine période d’essai et je vivais mal l’éloignement géographique, d’autant plus que je ne connaissais personne, ni famille, ni amis et ni la région. Jamais je n’avais mis les pieds en Normandie hormis pour cette période là. Je retournais donc en Moselle et recommençais à rechercher un job pendant 8 mois. J’avais postulé au Luxembourg, en France, en Allemagne, voire bien lontemps plus tard sur Genève en Suisse, ne parvenant pas à être sélectionnée suite aux entretiens.
Je me trouvais toujours sur la short list mais jamais sélectionnée : « surdimensionnée » tels étaient les propos des employeurs rencontrés. Il est vrai que mon activité professionnelle est importante à mes yeux. Mais je répétais inlassablement un discours formaté adapté à ce qu’un employeur souhaitait entendre. A mon humble avis avec le recul, j’imagine qu’ils ont du s’apercevoir que je n’étais pas forcément sincère (il ne reflètait pas ma vraie personnalité)et en parallèle que mes attentes pour la fonction d’assistante étaient tout de même démesurées. Ce qui peut expliquer aussi mes difficultés d’insertion en intérim, d’autant plus que je m’ennuyais chaque fois à mourir au bout de 3 mois !!!
Au mois de juillet 2006, enfin je suis recrutée en CDI. J’étais tellement heureuse de pouvoir enfin me stabiliser que j’ai……..trop donné !!!! Je travaillais tous les soirs jusqu’à 20 heures voire plus, les week ends, je ne m’arrêtais jamais jusqu’au moment où le corps a dit stop en 2007 à partir de janvier.
J’étais incapable de me lever le matin, j’ai développé des poussées d’ulcères monumentales, des poussées de psoriasis avec le dos bloqué en permanence, des migraines à répétition dont une a failli me conduire à une rupture d’anévrisme, sans compter le syndrôme dépressif, etc. Mon patron n’avais pas compris et admis ma maladie. Il faut dire que je ne savais pas refuser un travail supplémentaire par peur de perdre mon job et pourtant la charge de travail s’était tellement amoncelé que je ne savais plus dire STOP. Il aurait fallu se mettre en maladie de suite mais je me trouvais dans le déni.
Bref ! Après deux années de décrochage complet, mon patron me licencia en janvier 2009. J’avais déjà un an auparavant engagé une thérapie qui a engendré un profond changement de mode de vie, une prise de conscience qu’il fallait impérativement changer de métier sans trouver le courage de partir alors que j’étais malade considérablement. La séparation fut difficile, mais aujourd’hui, je respire, je me sens libérée et j’ai retrouvé ma joie de vivre. J’ai démarré un bilan de compétences financé par mon employeur et j’aspire à devenir chargée de communication dans le domaine culturel puisque je suis très branchée Art, Histoire de l’Art et Musique Lyrique.
J’ai déjà rencontré un professionnel de la com, vendredi je rencontre une personne de l’université de Metz pour engager par la suite des démarches d’inscription en licence info-com ou en licence pro de journalisme. Je rédige actuellement un livre sur ma reconversion. Plusieurs projets se sont miraculeusement enclenchés lors de mon licenciement : je suis chargée de com bénévole au Cercle Lyrique de Metz, j’ai découvert le milieu de la radio dernièrement et franchement j’adore ça, à tel point que je vais animer prochainement ma propre émission et je coordonne un journal pour lequel j’étais d’abord critique de spectacles, le tout bénévolement.
La dépression et le burn out ont été le coup de semonce terrible qui m’ont complètement terrassée et foudroyée mais qui ont été en même temps profondément salutaire. Des changements positifs se sont installés progressivement et c’est d’ailleurs pourquoi j’estime que la reconversion n’est qu’un maillon d’un changement de vie. Changer son mode de vie, ce n’est pas seulement à mon sens se diriger d’un point A pour aller vers un point B. C’est une transformation largement plus spirituelle et nettement plus profonde de nos valeurs, de notre identité, de ce que nous sommes.
Nous quittons parfois, comme c’est mon cas, une identité protectrice, considérée d’ailleurs plus comme une carapace, pour se diriger vers un MOI plus vrai que nature, plus authentique, plus en accord avec ce que nous sommes. C’est cependant avant tout une quête de mieux être et d’affirmation de soi.
Lâcher un CDI pour se remettre en selle ailleurs, ou quitter le statut d’enseignant et sa sécurité pour se lancer dans une nouvelle carrière, c’est donc possible. Merci pour ces messages encourageants et surtout, continuez à raconter vos expériences, bon moyen de partager idées et conseils.
J’ai enseigné l’anglais pendant 3 ans, la première année en stage dans un collège sympa, la 2e dans un des collèges les plus durs du 93. Souffrante, j’ai raté la rentrée : les élèves étaient violents, insolents, les collègues presque pire que les ados… Un an d’isolement à aller travailler pour payer mon loyer. J’ai tenu en lisant des bouquins comme Pouvoirs illimités d’Anthony Robbins. La lecture de développement personnel m’a permis de ne jamais m’arrêter. J’ai subi une agression en fin d’année pour avoir puni un élève qui m’avait insultée. J’ai continué à enseigner dans un autre collège, encore un an, sans y croire. En fin d’année, j’ai entendu parler du bilan de compétences. J’en ai financé un sur mes fonds propres et j’ai demandé une dispo pour l’année suivante. J’ai commencé par de l’intérim : mise sous pli, accueil, secrétariat, assistanat de direction puis de rédaction… J’ai appris à passer des entretiens d’embauche, à découvrir le domaine de l’entreprise que je ne connaissais pas. Aujourd’hui, je suis pigiste et traductrice. Je suis aussi artiste peintre. Je m’apprête à fonder une famille et ne regrette aucun de mes choix. Je me dis que ce qui m’est arrivé m’a permis de voir que je n’étais peut-être pas à ma place en tant que prof et que j’étais destinée à faire autre chose, sachant que je voulais écrire depuis l’enfance.
Avez-vous visité l’expo de yann Arthus-Bertrand au Grand palais, « 6 milliards d’autres » ? Vraiment « tendance » je trouve de rencontrer l’autre, les autres. Exprimer, parler de soi, partager.
Une des questions posées de l’expo est « C’était quoi votre rêve d’enfant ? »
Moi je me voyais dans une équipe de comediens artistes saltimbanques qui partent sur les routes pour transmettre du merveilleux : ballerine de merveilles. C’est mon métier du jour.
Et vous, ce serait quoi le métier de vos rêves aujourd’hui ?
Pouvez-vous ici imaginer, mixer, inventer votre métier ? Et pourquoi pas, le réaliser.
Esther Galam
Artiste coach « éclaireuse de vos talents »
En 2007, j’ai décidé de tout arrêter pour mieux réfléchir aux 30 prochaines années avec sérénité.
J’ai donc repris des cours de théatre, de barre au sol, de chi cong.
Je me suis enfin mise à écrire, j’ai donc ouvert un blog. J’ai également saupoudré le tout d’un travail psy intense ! Aujourd’hui, 2 ans après, j’ai un bébé de 9 mois, et je commence enfin à être qui je suis.
C’est pas facile, mais pour moi c’était encore plus difficile de continuer mon CDI.