Avant de faire appel à un coach, prenez bien soin de vérifier que vous avez affaire à un professionnel sérieux et compétent. Valérie Moreau, psychologue du travail et spécialiste de l’accompagnement au changement, apporte quelques conseils pour bien choisir son coach.
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- Tout d’abord, vérifiez que le coach est bien recensé dans une des organisations professionnelles de coaching. C’est une première garantie.
- Le coach imposé n’est pas la meilleure méthode. C’est donc à vous de le choisir. Dès le premier rendez-vous, la relation doit vous sembler privilégiée pour que le lien se noue et que la confiance s’instaure rapidement.
- Pour choisir votre coach parmi plusieurs cabinets, demandez-lui de décrire son parcours, ses diplômes. Vous devez vous assurer qu’il ne s’improvise pas coach.
- Attention, ce n’est pas forcément le coach qui vous sécurise ou vous rassure le plus qui est le meilleur choix. Cela risque de freiner l’autonomie dont vous avez besoin pour réaliser vos projets.
- Méfiez-vous d’un interlocuteur qui donne des réponses trop rapides à vos interrogations. Sachez qu’il y a risque de manipulation. Même si le coach n’est pas mal intentionné, cela peut vous nuire gravement.
- Accordez de l’importance à l’environnement dans lequel vous êtes reçu. Vous devez vous y sentir bien. Pour cela, il doit être en adéquation avec vos valeurs.
- L’accompagnement doit se dérouler dans un cadre clairement établi. Comment s’organise le suivi, à quel rythme… ? Vous devez obtenir des synthèses écrites au cours de votre parcours. Les objectifs se fixent à l’issue de chaque séance.
- Le coach n’est pas la solution à tous vos problèmes. Il y a risque de dépendance si vous ne marquez pas la distance nécessaire. Un bon professionnel de l’accompagnement doit rester le plus neutre possible. N’oubliez jamais que c’est à vous de prendre les décisions.A lire sur le même thème
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la solution la plus simple n’est-elle pas d’envisager une reconversion au plus vite ? Il est de plus en plus fréquent de bifurquer dès la fin du cycle d’études initiales. Si vous avez moins de 26 ans, des structures d’accompagnement peuvent vous répondre à ce sujet. Contactez PAIO ou mission locale de votre secteur. Ils suivent chaque jour nombre de personnes en quête d’un nouveau projet professionnel plus épanouissant.
Si vous venez de démarrer dans un premier job, sachez aussi que vous pouvez l’exercer pendant quelques mois puis solliciter un bilan de compétences (24 mois après) afin de construire ce nouveau projet. Là aussi, c’est très fréquent. Vous pourrez ensuite entreprendre les démarches pour changer de métier. Ce n’est que le début, le champ des possibles est large et il est fort probable que plein de belles surprises professionnelles vous attendent à terme.
Bonne continuation à vous,
Yves
Bonjour,
Comment peut-on se reconvertir lorsque l’on effleure à peine ses premiers mois de cotisations retraite ?
J’aimerais faire comprendre à mes parents que la voie professionnelle est une erreur. En fait, je me suis engagée dans mon métier par le bais de mes études supérieures mais ce n’est pas un bon choix.
Il n’est pas le plus approprié compte tenu de ma personnalité obsessionelle & compulsive à la fois & aussi de mon tempérament d’angoissée.
Malgré le peu d’ancienneté dans la profession, je me projette dans le futur. J’ai l’intime conviction que je risque de subir le burnout dans un futur plus ou moins lointain ou d’achever ma carrière professionnelle dans un service de soins intensifs d’un hôpital psychiatrique. Ma passion pour ce que je considérais comme mon métier n’est plus à l’ordre du jour. 40 ans derrière les barreaux autant en finir maintenant…
Bien cordialement,
@Véro : merci pour votre témoignage qui montre bien que c’est la dimension professionnelle de la démarche d’accompagnement qui prévaut.
Il y a près de 6 ans, j’ai décidé de quitter le cabinet comptable où je travaillais et j’ai fait appel à une coach pour trouver les solutions à mes interrogations. J’hésitais entre rechercher un emploi ou me lancer en tant qu’indépendante ? Nous avons fixé des objectifs précis autour desquels réfléchir. Nous avons décidé de nous rencontrer pendant dix séances payées moi même. Je voulais un coaching de projet, très cadré et opérationnel avec quelqu’un qui connaît mon métier et le contexte pour m’aider à prendre du recul. Ce coaching m’a préparé pour mes premiers rendez-vous en entreprise. Depuis, j’ai décroché un emploi qui me plait. Mais je sais aussi qu’un coach peu scrupuleux peut manipuler et pousser des personnes fragilisés ou sous pression à faire des choses qu’elles n’ont pas envie.