Demandeur·euse d’emploi. Ras le bol. Profitez-en. Réfléchir, agir, se former, revivre… même si c’est parfois difficile à admettre, le statut de chômeur offre des avantages. Voici quelques conseils pour en tirer le meilleur profit, et repartir du bon pied.
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1. Passer de la désillusion à la construction
Première règle d’or : ne surtout pas se poser en victime et se départir de l’amertume, de la colère, du dépit et de la frustration pour parvenir à se concentrer sur ce qui forme le socle de votre projection, l’envie, la confiance en soi et la recherche de l’objectif. La période de chômage permet de mener un travail en profondeur de recentrage sur soi, de remise en question, de recherche d’un nouvel équilibre puis ouvre le champ des possibles. Profitez de ce moment pour repérer les avantages et inconvénients de la situation passée et actuelle afin d’opérer les choix fondamentaux en connaissance de cause.
2. Troquer culpabilité contre liberté
Chômeur, vous n’êtes ni un paria, ni un parasite, et vous n’avez pas à avoir honte de bénéficier de ce statut qui offre l’opportunité de s’inscrire dans une démarche active et de rebondir. Ce temps qui vous est offert permet de mener à bien vos projets, de concrétiser une reconversion ou de réaliser un vieux rêve. Si le système de l’assurance chômage peut contribuer à votre épanouissement général, pourquoi vous en priver ?
3. Prendre conscience des avantages
La période de chômage offre son lot d’avantages en tous genres, pratiques et financiers en particulier, mais pas seulement. Vous pouvez aiguiser vos connaissances dans vos domaines de prédilection, enclencher un processus de réflexion que vous n’aviez pas le temps de mener jusque-là, ouvrir votre esprit sur nombre de sujets, etc. Assumez pour ne pas ratez pas le coche. Le temps passe vite. Tout ce qui aura contribué à votre changement deviendra un acquis pour la suite. N’oubliez jamais ce qui vous pesez jusque-là, les aspects négatifs de votre situation antérieure.
4. Démarrer le processus de réflexion
Vous pouvez par exemple commencer à énumérer ce que vous ne voulez plus vivre de vos anciennes activités ou les raisons de vous réjouir des perspectives à venir. Quels sont les avantages et les inconvénients de votre situation ? Objectif de la manœuvre : vous fixer des finalités à terme, une reconversion professionnelle ou une simple bifurcation vers des compétences complémentaires par exemple. Pour amorcer la réflexion, démarrez par un bilan en repérant aspirations, ressources, atouts, compétences, etc. Une bonne connaissance de soi favorise la construction et la prise de décision.
5. Prendre du recul pour réussir le travail d’analyse
C’est le meilleur moyen de décrypter vos motivations et vos aspirations et de se parer contre les appréhensions ou la peur des turbulences à venir. Pour que votre projet de vie voit le jour, la prise de recul vous met en conditions pour définir votre feuille de route (étapes, échéances, etc.) et aide à anticiper les conséquences de vos choix en matière de dépenses, d’organisation, de disponibilité nécessaire, de temps, etc. Cette distance permet aussi de gommer au fur et à mesure le ressenti négatif à l’égard de votre situation et qui vous a contraint à vivre comme vous l’avez fait jusque-là.
6. Assumer l’incertitude ou le sentiment de vide
Vous ne serez pas épargné par les doutes. Certains se voient mêmes submergés par l’incertitude jusqu’à se figer face aux décisions à prendre. Lors de cette étape décisive, chacun auto-évalue se capacité à rebondir ou à changer et interroge ses chances d’aboutir ou les risques d’échec potentiels. C’est le moment opportun de peser avantages et inconvénients d’une situation à venir pour prendre vos décisions en toute conscience. Dans le processus de construction, il faut composer avec le doute. Mais sans se laisser tirer vers le bas.
7. Savoir prendre des décisions
Suite logique du point précédent, ce commandement se révèle essentiel pour la suite. Devez-vous opter pour des cours de langues et par quel biais ? Est-ce qu’une formation s’impose ? Faut-il adresser nombre de candidatures aux entreprises ciblées au plus vite ou préférer attendre d’en savoir plus ? Une démarche de validation des acquis présente-t-elle un intérêt pour vous ? Autant de questions auxquelles il faut répondre au fur et à mesure de l’avancement de vos projets. Le chômage offre l’opportunité de concrétiser vos objectifs, c’est donc le moment d’agir.
8. Le temps de l’action
Les choses changent rarement d’elles-mêmes explique nos témoins. Grâce à la période de chômage, on prend des risques mesurés puisque le temps est dédié à l’action. Bouger est pour vous une nécessité absolue. Si vous souhaitez déménager dans un bourg de Lozère ou sur les côtes du Cotentin, allez y faire un tour ! Visitez des salons afin d’échanger. Commencez à coucher les lignes de l’histoire qui s’engage. Puis à l’aune des informations glanées et des moyens que vous pouvez déployer, choisissez étape par étape. Bref, la réflexion approfondie menée doit s’accompagner du passage à l’acte.
9. Construire un plan d’action
Vous avez défini les pistes à suivre. Votre projet vous apparaît de plus en plus clairement. Vous vous sentez sur les bons rails. Pour vous approcher plus encore de votre objectif, affinez votre stratégie afin que votre action soit véritablement efficace. Comme vous êtes confronté à de nombreux choix à arbitrer, poser noir sur blanc les différents plans sur la comète qui se présentent. Au fur et à mesure, affinez et ajustez vos objectifs en fonction des résultats de vos démarches. Agissez avec des échéances réalistes et réalisables.
10. Prévoir les solutions alternatives
Rien ne se passe jamais comme on l’a prévu. Les solutions de repli font partie intégrante de la préparation du projet. Parfois, elles apparaissent même plus tard comme l’option la plus pertinente qui s’est présentée à vous. Dès l’amont, envisagez le plan B en cas de non aboutissement de la piste privilégiée au départ.
11. Bien gérer son temps
Si mieux vaut ne pas se précipiter parce qu’il est crucial de laisser mûrir sa réflexion, la période de chômage ne durant pas indéfiniment, il faut aussi tenir compte de ce paramètre. Suivre l’ensemble du processus proposé ici ne dispense pas d’agir sur la base d’un calendrier adapté. Sans mobilisation au bon moment, vous risquez de rater le coche. Pour cela, définissez un rétroplanning à affiner au fur et à mesure de l’avancée de votre prospection. Chaque étape sera planifiée et accompagnée d’objectifs pertinents.
12. Eviter les embrouilles avec Pôle Emploi
Les contrôlés avec Pôle Emploi sont légion. Assurez sans frauder pour ne pas vous laisser piéger. Compilez vos démarches. Déclarez vos absences. Répondez systématiquement aux convocations. Conservez les preuves de votre prospection.
