Une fois le premier choc passé du départ des enfants de la maison, les parents constatent avec joie qu’un univers des possibles s’offre à eux. (Première partie de l’article ici)
Photo by Adrien Olichon from Burst
Martine est d’ailleurs la première à le reconnaître : « Je ne me suis jamais trop occupée de moi. Ça va me donner du temps. J’ai déjà commencé à me maquiller, par exemple, et j’écoute mes problèmes à moi. » Hors de question pour Martine de rester à longueur de journée chez soi en se lamentant sur son sort de pauvre parent abandonné. Ce ne serait rendre service à personne.
Profiter du départ des enfants pour démarrer une nouvelle vie : c’est le credo de Patrice et Marie, tous deux la cinquantaine joyeuse. Le départ de leurs filles a sonné comme une mini libération : « Nous avons consacré vingt ans de notre vie à nos deux filles, confie Marie. Aujourd’hui nous avons enfin le droit de penser à nous. C’est notre tour ! » Application : Marie et Patrice ont très vite quitté la banlieue parisienne, se sont trouvé un chouette nid d’amoureux en plein cœur de Paris, et profitent désormais un maximum ! Cours à la fac, fréquentes sorties au théâtre, bénévolats en tout genre… Une vraie révolution. « D’ailleurs, nos filles ne nous reconnaissent même plus !, s’enchante Marie. Mais je sais qu’au fond elles sont heureuses pour nous. » CQFD : Marie et son époux ont adopté la bonne position : plutôt que de vivre le départ de leurs enfants comme un drame, ils en font une étape nouvelle, tremplin pour une deuxième partie de vie riche de promesse. Le symbole qui fait mouche ? Marie a perdu trente kilos depuis le départ de ses enfants. « Soit le poids que je faisais avant leur naissance : la boucle est bouclée ». Cette nouvelle jeunesse, cette impression d’un nouveau départ où tout est possible, Chantal, dynamique quinquagénaire, l’a ressentie elle aussi : « Je n’ai jamais été aussi active et fait autant de sport que depuis que mes fils sont partis. Ni eux ni moi n’avons l’impression que je suis devenue vieille du jour au lendemain. » D’autant qu’avec l’espérance de vie qui rallonge (77 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes), mieux vaut avoir de quoi s’occuper pour les quarante années à venir. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle… Au revoir les enfants.