Il y a quelques jours, Valérie, professeure d’anglais dans un collège nous écrivait ce message poignant. Presque acculée au suicide, elle a eu le courage de tout plaquer et de tourner la page pour réaliser son projet d’enfance.
Bonjour à tous !
Le 7 novembre 2016, je suis sortie de ma classe et j’ai eu la sensation ce lundi-là, que mes pieds touchaient les dalles d’une cour de récréation pour la dernière fois. Avant de m’arrêter, j’ai pensé à plusieurs reprises à me jeter par la fenêtre du dernier étage de l’école. Ce qui m’a retenue ? Je ne voulais pas que tous les élèves qui jouaient sur la cour pendant le temps de midi conservent de leur professeure d’anglais, l’image d’un corps plus écrasé qu’une crêpe sur le sol. Je suis trop qualifiée pour vendre des gaufres (comprendre, je coûterais trop d’argent à mon patron) et pas assez pour exercer certains autres métiers : je suis loin d’être ingénieure en informatique et incapable de proposer des contrats d’assurance jusqu’à ce que l’assuré potentiel finisse pas céder et dépose sa signature en bas du document…
Mes parents ne comprennent pas que je renonce à une nomination et à un salaire aussi élevé après 18 ans d’enseignement mais moi, j’ai vécu les derniers mois de ma carrière de prof avec l’impression de mourir un peu plus chaque jour de l’intérieur.
Si quelqu’un a besoin d’une main qui adore écrire, je peux proposer la mienne… C’est à l’âge de 9 ans que j’ai compris que toute ma vie tiendrait à l’écriture et c’est cette même écriture qui m’aide à faire des petits pas depuis que j’ai enfin osé dire: « L’école, c’est fini, je ne veux plus y retourner, je suis incapable d’y retourner ».
Courage à tous.
Valérie alias Miss V comment m’appelaient les élèves.
Bonjour, Valérie
Prof dans le premier degré, j’ai essuyé l’an dernier une situation difficile, en l’occurence, des propos diffamatoires (selon lesquels j’insultais, voire maltraitais certains de mes élèves ) de la part de certains parents de ma classe. Ma hiérarchie, à commencer par ma direction avec laquelle pourtant je collaborais, jusqu’à l’inspection, s’est contentée de considérer leur seul point de vue sans mesurer plus objectivement la situation réelle, sans concertation aucune. Je ne me suis pas senti entendu et éprouve aujourd’hui encore une réelle crainte à reprendre mon travail. La motivation n’est plus là et je songe comme toi à changer d’orientation. L’écriture m’appelle, as-tu des pistes dont tu pourrais me faire part.
Merci
François
Bonjour, Valérie
Prof dans le premier degré, j’ai essuyé l’an dernier une situation difficile, en l’occurence, des propos diffamatoires (selon lesquels j’insultais, voire maltraitais certains de mes élèves ) de la part de certains parents de ma classe. Ma hiérarchie, à commencer par ma direction avec laquelle pourtant je collaborais, jusqu’à l’inspection, s’est contentée de considérer leur seul point de vue sans mesurer plus objectivement la situation réelle, sans concertation aucune. Je ne me suis pas senti entendu et éprouve aujourd’hui encore une réelle crainte à reprendre mon travail. La motivation n’est plus là et je songe comme toi à changer d’orientation. L’écriture m’appelle, as-tu des pistes dont tu pourrais me faire part.
Merci
Emma
Bonjour, Valérie
Enseignant dans le premier degré, j’ai essuyé l’an dernier une situation difficile, en l’occurence, des propos diffamatoires (selon lesquels j’insultais, voire maltraitais certains de mes élèves ) de la part de certains parents de ma classe. Ma hiérarchie, à commencer par ma direction avec laquelle pourtant je collaborais, jusqu’à l’inspection, s’est contentée de considérer leur seul point de vue sans mesurer plus objectivement la situation réelle, sans concertation aucune. Je ne me suis pas senti entendu et éprouve aujourd’hui encore une réelle crainte à reprendre mon travail. La motivation n’est plus là et je songe comme toi à changer d’orientation. L’écriture m’appelle, as-tu des pistes dont tu pourrais me faire part.
Merci
Emma
Même problème pour moi : voilà plus de deux semaines que je suis en arrêt maladie après avoir « craqué », après avoir presque mis en danger ma femme et mon fils comme si toute la violence refoulée pendant 10 ans d’enseignement demandait à exploser….. Je ne pourrai plus y retourner, je ne veux pas qu’il arrive un drame. Mais que faire d’autre? J’ai beau postuler à des offres d’emploi, les portes semblent désespérément fermées. Qui peut être intéressé par un profil d’enseignant sur le marché du travail?
Comme ces lignes raisonnent en moi…
C’est un lundi soir, il y a 2 mois, que j’ai réalisé que je traversais, peut-être, la cour de l’école pour la dernière fois…
Depuis, je cherche, je me cherche… je crois être dans une voie sans issue, et ne sais comment j’arriverai à me relever…
Merci pour ces quelques lignes qui donnent de l’espoir même si je ne sais où le tunnel me mènera…
Je suis prof stagiaire depuis septembre et deja des doutes sur le metier, la sursollicitation et le manque de retour.
J’hésite a me donner une autre chance ailleurs ( photographe a la base) ou a essayer quand meme de m’accrocher. En rqth ma sante est mise deja a rude epreuve avec le stage et je me demande si le temps dans ce metier va ameliorer les choses.
Am
Moi aussi je m’appelle Valérie.
Moi aussi j’ai laissé TOMBER (ce mot a toute son importance si on l’analyse bien) un vendredi mon métier. En revenant chez moi j’ai dit : « je ne veux plus y retourner » « je ne veux plus qu’on me fasse du mal ». J’étais redevenue une enfant qui a besoin d’être protégée.
Cela fait 1 an et 5 mois. J’essaie de me RECONSTRUIRE ou plutôt de me construire une autre vision de ma vie.
Vous n’êtes pas seul(e). Libérez la parole.
Val
La liberté de choix est effectivement très importante, les libéraux le revendiquent haut et fort depuis longtemps !