Quelles sont les possibilités de seconde carrière sans démissionner pour un enseignant ? A l’occasion de la sortie du livre Souffrir d’enseigner: faut-il rester ou partir ? de Rémi Boyer et José Mario Horenstein, toutpourchanger.com s’intéresse à leur reconversion.
Le métier d’enseignant est une profession d’aide aux autres, qui exige de donner de soi, d’aller à la rencontre des autres, les élèves, leurs parents, avec des qualités d’écoute, d’empathie, de patience, de tolérance, une attitude d’encouragement à progresser. Quelles sont donc toutes les possibilités de réaliser une seconde carrière sans démissionner pour un enseignant ?
D’abord, il faut définir ce que l’on entend par « seconde carrière » :
– Est-ce un aller simple direct vers une reconversion définitive en mobilité interne ou externe?
– Est-ce l’envie de découvrir autre chose durant quelques années, avec l’objectif de revenir ?
– Est-ce le besoin de réaliser des étapes, sans jamais revenir enseigner ?
Une seconde carrière, c’est le fait de quitter son métier, définitivement. Ne plus enseigner quand on a été enseignant. Changer de discipline et/ou de niveau d’enseignement ne sont donc pas des secondes carrières. Ce sont des mobilités dans une même fonction.
Il faut définir son projet : rester dans la fonction publique, ou la quitter ?
Rester dans la Fonction Publique en utilisant les possibilités statutaires :
– en réussissant un concours externe ou interne, de n’importe quel ministère
– en étant recruté sur un poste proposé en détachement (en France ou à l’étranger, les possibilités sont multiples), dans n’importe quel ministère ou dans la FPT ou la FPH. Dans la FPT, il est possible d’être intégré à partir de la 2e année en poste, tout en restant titulaire des deux fonctions publiques, ce qui donne la possibilité de revenir enseigner en cas de regret.
Diversifier ses activités professionnelles peut signifier quitter la classe quelques années, pour s’oxygéner sur un emploi différent, comme ces 30 000 postes en détachement (postes administratifs) actuellement occupés (par des fonctionnaires, dont 13.5% sont enseignants) dans les différents ministères ou dans les collectivités locales : entre 500 et 1500 se renouvellent par an d’après mes constatations sur toute la France.
Rémi Boyer a accompagné plus de 650 enseignants dans leur souhait de réaliser une mobilité professionnelle entre 2006 et 2013, et sur les 30 % qui l’ont réussie à ce jour, environ 60 % ont choisi la voie du détachement. Les données ne sont pas encore suffisantes pour connaître la durée de leur activité dans ces emplois, mais en rencontrant sur les salons européens de l’Éducation à la Porte de Versailles (Paris ; chaque année à la fin du mois de novembre) les enseignants présents en détachement dans les associations complémentaires de l’État, dans les Établissements Publics Administratifs comme le CNDP, le CNED, le CIEP ou l’ONISEP, le détachement constitue souvent une seconde carrière stable, sur 10 à 30 ans.
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Souffrir d’enseigner: faut-il rester ou partir ? – Rémi Boyer et José Mario Horenstein, Memogrames / www.apresprof.org.
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