Ex-parisiens, Patrick et Mapi ont décidé de changer de vie à 50 ans. Ils ont lâché carrière, appartement et vie sociale pour faire de leur passion une activité : la navigation. Aujourd’hui, le couple vit avec leurs deux enfants aux Iles Vierges Britanniques, un véritable paradis tropical. Mapi raconte les aventures de la famille.
« Pendant 25 ans, Patrick a travaillé pour une grande chaine de télévision qui s’est séparée de lui quand il a refusé de mettre en place un plan social auquel il ne croyait pas. Nous avons considéré le licenciement à 50 ans bien tassés, comme la chance à saisir. Par ailleurs, avoir perdu de très chers amis, emportés à moins de 50 ans, avant d’avoir pu réaliser leurs rêves ou profiter de ce qu’ils avaient construit nous a fait réfléchir. Nos deux enfants devenaient ados et commençaient à être vampirisés par les marques et la société de consommation, il était temps de réagir ! Nous avons vendu notre appartement, nos meubles et nos vêtements d’hiver. Nous avons acheté un catamaran et nous sommes partis avec les enfants, le chat et le petit chiot adopté pour l’occasion, Yéti.
Vivre en mer
Le choix du bateau fut pour nous l’évidence. Pat navigue depuis 30 ans: croisières en famille, régates d’hiver avec les copains. Le bateau a toujours été nos bouffées d’oxygène et de liberté dans une vie bien trop stressante et matérialiste. Notre bibliothèque était bien fournie en récits d’aventuriers et de navigateurs de toutes époques et sous toutes latitudes. Evidemment, quand on décide de changer de vie à 50 ans, il vaut mieux choisir comme nouvelle activité, un domaine ou l’on a quelques compétences. C’est plus facile à mettre en œuvre. Nous avons simplement décidé de transformer une passion qui occupait nos loisirs, en métier qui allait nous faire vivre.
Il suffit de prendre la décision et de faire la première action qui vous engage dans la réalisation du projet (pour nous ça a été la vente de l’appartement). Ensuite, les événements s’enchainent et vous engagent dans toutes sortes de problèmes que vous solutionnez les uns après les autres. Comme dans la vie !
Professionnellement : le licenciement aurait pu être difficile à vivre. Nous avons choisi d’en faire un événement heureux, le déclencheur de notre nouvelle vie. L’événement on ne le maîtrise pas, mais le sentiment qu’il nous inspire, ça oui, ça dépend de nous.
La préparation du projet
Pour nous, c’est une histoire de couple. Dès notre rencontre il y a 18 ans, nous avions envie de bouger. Nous avons vécu à Los Angeles, en Italie. Mais nous rêvions de bateau et de tropiques. Nous avons souvent imaginé ce que nous pourrions faire dans ce domaine. Nos profils et nos compétences nous paraissaient adaptés au business de charter : à Pat la gestion du bateau, à Mapi le marketing. C’était réaliste, alors nous nous sommes lancés. Notre boîte s’appelle Caicos sailing charter yachting. Nous avons toujours travaillé ensemble et nous nous entendons parfaitement, ce qui est un atout majeur. Nous avons beaucoup travaillé à distance pour nous documenter sur le métier, les possibilités, la concurrence, les aspects administratifs (immigration, douanes, juridique). Nous avons passé des heures et des nuits sur Internet. Nous avons pris toutes sortes de contacts utiles et fait un premier voyage par avion pour nous organiser : ouverture de compte en banque, dépôt de dossiers, création de la société, etc…
Changer avec les enfants
Les enfants ont quitté leur école en Janvier 2008 à 13 et 11 ans pour continuer leur scolarité par le biais du CNED. C’est un moyen formidable de prendre le large sans sacrifier leur éducation. Les classes sont validées par l’éducation nationale. Solution idéale pour ceux qui souhaitent profiter ‘une année sabbatique et qui peuvent consacrer du temps à l’accompagnement, le CNED nous a permis de mettre en œuvre notre changement de vie sans nous éloigner des enfants. Malgré leur isolement à l’âge où l’on préfère être entouré de copains et le travail scolaire en solo, surtout avec des parents très occupés, les choses se passent bien. Si c’était à refaire, nous partirions au moment où les enfants sont encore petits afin que la rupture avec leurs copains et leur cadre de vie soit plus douce à vivre pour eux.
Et vogue le navire…
Nous avons quitté la France en Avril 2008, et mis le cap au Sud. L’été en Méditerranée, puis Madère et les Canaries. La traversée du grand océan nous a fait passer Noël en mer. Arrivés aux Turks et Caicos, nous avons passé 6 mois intenses notamment pour explorer tout l’archipel et préparer le marketing. Site Internet, photos, textes, brochures…, nous avons tout bricolé seuls… Le captain a obtenu brillamment les diplômes nécessaires à la validation de ses permis. Nous sommes depuis installés aux Iles Vierges Britanniques, notre nouveau paradis tropical ! »
A suivre, les aventures de Mapi et sa famille.
Elle fait le bilan de leur changement de vie et donne des conseils à ceux qui veulent se lancer.
Oui n’exagérons rien , pour changer de vie ,j’ai changé je suis parti d’Alsace en Allemagne ,je fais de la peinture ,oui mais j’ai la certitude d’avoir ma pension ,je suis proche de la frontière ,donc au premier coup de canon « me v’la les copains » on ne peut pas dire que c’est une grosse prise de risques .Maintenant ce que vous dites pour les caddies « biens garnis » c’est vrai que l’on arrive à faire de sacrées économies si on réfléchis un peu avant d’acheter ,j’ai une amie qui m’a appris tout ça à fond et avec les économies on se paie des voyages ou quelques plaisirs et c’est tout à fait vrai il faut adapter ses envies à ses moyens ou se donner les moyens de ses envies ,je crois que c’est la seule leçon de la vie que j’ai retenu en 60 ans
Alors bonne chance pour la suite de votre aventure,je croise les doigts pour votre réussite .
jacobsg3
@ Jacob: je crois qu’il faut surtout choisir un domaine ou l’on a des compétences, plutôt que de se chercher des compétences dans le domaine choisi. Les circonstances, on peut les créer soi-même, il suffit de le décider. L’argent, oui, il en faut un peu, comme pour n’importe quel projet qui demande d’investir avant de rapporter. Mais tout est relatif: a gros projet, gros moyens, a petit projet, petits moyens. Tout dépend du projet. Je suis sure que tous ceux qui remplissent leur caddie le samedi d’une quantité de trucs inutiles peuvent mettre des sous de coté pour un billet d’avion, si vraiment ils veulent partir loin. Et grâce a internet on peut aujourd’hui se documenter, trouver un boulot, un logement, régler l’immigration, bref agir et tout préparer avant le départ. Et c’est gratuit, pratiquement. Ça coute juste quelques nuits d’insomnie a naviguer sur le web, ça c’est sur!
Vous avez changé de boulot et même de pays, c’est une belle aventure aussi! Je vous souhaite beaucoup de bonheur dans votre nouvelle vie.
c’est bien beau de vouloir changer de vie ,mais il y en à très peu qui y arrivent
faut les compétences dans le domaine choisi ,que les circonstances s’y prêtent et il faut le nerf de la guerre l’argent (dans votre cas je suppose que ce n’était pas un cap insurmontable).J’ai fais un peu ce genre de chose à moins grande échelle bien entendu
j’ai été réformé de mon emploi quelques mois avant la retraite alors je me suis jeté à fond dans la peinture que je pratiquais déjà avant ,mais maintenant c’est du 100%
je dois dire que je ne regrette rien en plus je suis parti vivre dans le pays voisin (D) et je ne comprenais pas la langue au début
j’aurai peut-être aimé tenter une aventure comme la votre ,mais je me m’en trouve pas la capacité ,ni les moyens
je vous souhaite une bonne réussite pour l’avenir
jacob