Vous rêvez de devenir plus séduisant ou plus sportif ? Vous aimeriez quitter votre job barbant pour en décrocher un plus motivant ? Vous voulez arrêter de fumer ? Mais en êtes vous capable ? Pour vous y aider, Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’université Paris 7, spécialiste des comportements addictifs, a écrit l’ouvrage Changer… en mieux, publié chez Plon et déjà présenté ici. Il répond aux questions de Toutpourchanger.com.
TPC.com : En quoi votre livre peut-il favoriser la compréhension du processus de changement et faciliter l’appropriation d’une telle démarche ?
Mon livre propose des exemples de changement. Ces exemples ont valeur d’incitation et de dédramatisation. Ils montrent que l’amour, le hasard, le plaisir, le travail et bien d’autres leviers peuvent nous changer de manière efficace. Ils permettent aussi de positiver l’idée du changement et de ne pas considérer toute perspective de modification comme une menace. Il est en effet important de cultiver son aptitude au changement comme un phénomène de résistance aux événements négatifs.
TPC.com : Pouvez-vous expliquer ce qui vous a incité à structurer votre ouvrage autour des différentes formes de changement ?
J’ai identifié les principaux processus de changement à partir de mon expérience auprès de malades dépendants et je me suis aperçu que cette expérience pouvait parfaitement s’appliquer à d’autres situations et en particulier au domaine professionnel. C’est pour cela que j’ai identifié les dix leviers du changement et que j’en présente dans mon livre des exemples. Les exercices m’apparaissent eux aussi importants. C’est à partir de « petits » exercices de changement que l’on peut commencer à vérifier qu’une situation n’est pas immuable.
TPC.com : Quelles sont pour vous les véritables clés du changement ?
Les véritables clés du changement sont pour moi l’optimisme et la sortie de ce qu’on appelle la phobie de l’interruption, c’est-à-dire une tendance à considérer qu’une situation même désagréable ne doit pas être modifiée. L’optimisme nous permet de considérer que la modification d’une situation ne se fera pas forcément à nos dépends. Une autre clé du changement est la tendance à réaliser des changements concrets et à ne pas attendre un déclic entre l’absence de changement et la routine.
TPC.com : Comment prendre conscience de son envie de changer ?
Je propose dans mon livre beaucoup d’exemples précis de la manière dont nous avons changé. Les nouvelles technologies nous ont notamment changés. Un autre exemple est que nos relations familiales et nos relations conjugales changent avec le temps, avec la naissance des enfants. En réalité, l’envie de changer naît donc du repérage du fait que nous changeons tout le temps. Notre travail aussi change. Qui pourrait imaginer qu’il accomplira dans dix ans son travail exactement de la même manière dont il l’accomplit aujourd’hui ?
TPC.com : De quelle manière peut-on lever les freins ?
Par des exemples de changement et par des expériences, on peut décider de changer ses états d’âme, ses croyances, ses certitudes. Il existe également des arguments scientifiques pour inciter à changer. Des rats de laboratoire, placés dans une situation nouvelle, voient leur cerveau se modifier comme s’ils prenaient de la cocaïne. Une autre étude, en imagerie cérébrale, montre que lorsque nous regardons des images nouvelles, une partie profonde de notre cerveau -l’amygdale- cherche si cette image nous a déjà été présentée. Dans le cas où elle ne l’a pas été, elle « allume » nos neurones. Tout comportement répétitif tend à spécialiser une partie de notre cerveau et à ne pas en développer toutes les capacités.
TPC.com : Existe-t-il tout de même des habitudes utiles ou des routines salutaires pour un individu ?
Les habitudes qui nous font plaisir, dans lesquelles nous trouvons une satisfaction renouvelée, cessent d’être des routines et deviennent plutôt des rituels qui vont scander notre vie. Encore faut-il pour cela faire la différence entre ce que nous répétons par plaisir et qu’il faut garder et ce que nous répétons par peur du changement, par peur de la nouveauté et qu’il vaudrait mieux essayer de changer. Renoncer à toute routine ou toute répétition est par ailleurs une illusion. J’en montre des exemples dans mon livre. La bougeotte n’est qu’une forme d’immobilisme. Ceux qui, par exemple, changent en permanence de travail, sont ceux qui n’acceptent pas l’idée que leur travail pourrait justement les changer et qu’ils pourraient s’y adapter. C’est dans le refus de l’habitude que s’inscrit leur peur de changer. Si je devais le dire de manière un peu paradoxale, je pourrais vous dire qu’il faut une bonne aptitude au changement pour trouver du plaisir dans les habitudes agréables de notre vie.
TPC.com : Quels exercices simples à mettre en pratique conseillez-vous pour réussir à entamer une démarche de changement ?
Près de la moitié de mon livre concerne des expériences de changement. La première renforce l’optimisme. Elle consiste à tenir un journal de ses plaisirs, à y noter ses changements, à classer les expériences de plaisir selon ce qu’elles ont changé en nous. Vous verrez que naturellement nous nous souvenons de ce qui n’a pas très bien marché dans la journée, mais qu’il faut produire un effort intellectuel pour faire revenir à sa mémoire ou à sa conscience ce qui a fonctionné. C’est à cela qu’invite le journal de plaisir. Un autre exemple de changement consiste à se lancer des petits défis, à appliquer la devise d’Eleanor Roosevelt : faîtes chaque jour quelque chose qui vous fait peur. Il y a des psychologues canadiens qui proposent également le shutdown day. Cette expérience consiste à débrancher un jour par semaine son ordinateur, à ne pas utiliser le virtuel ou la technique pendant une journée et à retrouver le plaisir de la vie réelle.
Changer… en mieux – Michel Lejoyeux – Plon
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Bonjour,
Mon temoignage est une forme de dementi des cliches demagogiques et de certains poncifs a connotation pretendue economique. Je travaille, moins qu’avant, je gagne vraiment beaucoup plus.
J’etais cadre A de l’enseignement, entre par double concours, mais bloque en haut d’echelle depuis 6 ans en raison du numerus clausus des promotions, quoique tres bien note et travaillant plus de 60 heures par semaine comme directeur d’etablissement scolaire repute sensble mais non-classe comme tel. J’etais en conflit reel et objectif, mais tres constructif et respectueux, avec la double autorite de l’Education Nationale qui se contente de faire appliquer les reformes et initiative ssuccessives, et la collectivite locale sur des questions HSE et de bureaucratie autiste.
Bien m’en a pris, j’ai repris la fac (pendant mes activites professionnelles, ou l’on me refusait des conges pour aller passer mes examens) pour donner non de la consistence a mon cv, ou apprendre, mais pour valider par un diplome de 3eme cycle et ne plus se voir fermer les portes. Je travaillais la nuit avec du cafe, et pendant les week-ends. J’avais tisse des liens avec les etudiants pour avoir access aux cours ou je n’etais pas present 85%. Et surtout, j’ai soigneusement efface de mon cv toute reference a l’Education Nationale.
J’ai ete rapidement recrute a l’etranger par un consortium helvetico-germanique pour fair du conseil. J’ai change rapidement d’emploi et de pays plusieurs fois, et 50 ans je gagne plus qu’un ministre ou (notre tres cher, dans le sens de couteux vis-a-vis de sa performance) president. Crtes ce n’est pas une reference, mais j’aime ce que je fais et je travaille avec plaisir et envie desormais. Surtout peronne ne m’empeche de travailler correctement.
Francais, on vous prend pour des idiots et on veut que vous vous conformiez aux cliches habituels. Foncez, faites ce qui vous plait, n’ecoutez plus les dangereux conformistes du Pole-Emploi. Apprenez a apprendre, ne soyez pas mediocre, cultivez vos talents ou vos passions: bricolage, langue etrangere, informatique, sport, … Distinguez vous, portez une belle cravate quand on ne vous la demande pas et un col roule chic dans une salle ou tout le monde est en costume-cravate. Levez vous pour prendre la parole en public. Soyez brefs, drole, inventif(ve)…. resitants et mobiles geographiquement. Soignez un peu vos manieres, respectez certains codes comme enlever votre piercing ou ayez une jolie coiffure pour aller voir votre banquier pour votre pret de creation d’entreprise. Brisez vos barrieres mentales, et ecoutez les autres, pour prendre votre decision seule ou en famille (apres tout, il sont concernes, non?)
Quand je passais mes concours d’entree a l’Education Nationale je travaillais a la Poste, la nuit, dans un centre de tri, au milieu des alcooliques et des pervers sexuels, ou de peres de familles sans histoire. C’etait du Victor Hugo ou du Zola. Pendant la journee, je passais mes epreuves dont celle de natation a 08.00 du matin dans l’eau froide, apres avoir quitte le travail a 06.00 et travaille toute une nuit debout, a trier des lettres de facon mecanique.
Vous etes le changement que vous voulez voir dans la vie dit Ghandi